Avant d'aller dormir (Before I Go to Sleep)

de S. J. Watson
Roman policier
Édition Pocket - 2011
470 pages - 13.95 $
Pourquoi ce livre

Je ne connaissais pas cet auteur avant de me rendre compte qu'il fait beaucoup parler de lui sur Twitter. À force de voir des commentaires élogieux (surtout en français d'ailleurs) et après avoir découvert qu'il avait gagné le prix SNCF du polar 2012, j'ai eu envie de lire ce fameux premier roman.

Résumé 

A la suite d'un accident survenu une vingtaine d'années plus tôt, Christine est aujourd'hui affectée d'un cas très rare d'amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu'elle a en fait 47 ans et qu'elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu'elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence.

Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.

Ce que j'en pense

Un pur thriller psychologique (ce qui je dois l'avouer est moins dans mes goûts, surtout pour le côté psychologique...) Il y a une grande fluidité dans le texte, on avance petit à petit dans l'histoire et plus on avance plus le suspense est là, plus la tension monte, jusqu'à une fin qui - bien qu'un peu prévisible quand même - n'en reste pas moins très bonne. 

J'avais peur au départ de relire la même chose sans cesse, vu que Christine oublie toutes ses journées au fur et à mesure qu'elle les vit. Je me disais que cela sera une énième histoire d'effet papillon, vu et revu, mais j'ai été agréablement surprise, parce que Watson arrive à nous faire comprendre l'angoisse de cette femme qui se réveille chaque matin sans savoir qui est l'homme à ses côtés, sans pour autant nous raconter la même chose. Il ajoute chaque jour un détail, un fait, une anecdote qui nous permet d'appréhender l'histoire de Christine, presqu'en même temps qu'elle (presque parce que vu que nous n'oublions pas... on a - presque - une longueur d'avance quand même !)

Le personnage principal, Christine, est très bien écrit, très réaliste, pas trop hystérique malgré sa condition, pas trop naïve non plus, c'est au contraire une femme intelligente qui cherche des réponses à son histoire sans croire aveuglément ce qu'on lui raconte. Les relations entre les personnages sont également très réalistes, il n'y a pas de fioritures. J'ai été vraiment surprise de savoir que l'auteur est un homme, vu la façon d'écrire et la justesse dans la retranscription des sentiments et pensées de Christine: il y a une réelle sensibilité féminine dans l'écriture, ce qui donne à penser que l'auteur est une femme. 

Bref

Amateurs de thriller psychologique, ce livre est fait pour vous ! Il mérite amplement son prix et pour un premier roman, S. J. Watson fait fort, il faut le dire. Je lui donne un 3/5, principalement parce que j'ai plus de mal à accrocher avec les thrillers psychologiques.

Ma pensée en refermant le livre : Diantre, j'aime pas ce genre de fin !

Celle qui en savait trop de Linwood Barclay

Traduit par Renaud MORIN
Avril 2015
Littérature Etrangère - Belfond noir
320 p.

Pourquoi ce livre

J'ai rencontré l'auteur au festival QuébeCrime en octobre dernier et il m'a paru super sympa. Il a beaucoup d'humour et sait tenir en haleine son public. Je me suis donc dit qu'il devait être aussi bon à l'écrit ! 

Résumé

Pour arrondir ses fins de mois, Keisha Ceylon a eu LA bonne idée : troquer ses balais de femme de ménage contre une boule de cristal.
Entre thème astral et marc de café, elle s'est fait une spécialité : faits divers et disparitions. Cinq mille dollars contre l'espoir de retrouver un être cher : certaines familles sont prêtes à tout.

Et justement, Wendell Garfield est sans nouvelles de sa femme Ellie, volatilisée à la sortie du supermarché une semaine plus tôt. Aucun indice, la police piétine. La presse est en émoi. Wendell et sa fille sont affolés : l'heure est idéale pour l'arnaqueuse qui se prépare à livrer sa plus belle, sa plus troublante, sa plus dangereuse vision...

Car, sans le savoir, la fausse voyante vient de frôler de très près une vérité meurtrière.
Et de réveiller les instincts d'un tueur en liberté...

Quand l'humour se mêle à l'angoisse : le nouveau coup d'effroi du créateur de frissons.

Ce que j'en pense

Un vrai roman de gare qui vous fera passer le temps en un rien de temps. Ce roman est une version allongée d'une nouvelle : Clouded Vision et certains critiquent le fait que le livre s'apparente toujours à une nouvelle. Mais telle la personne qui voit le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, je trouve que cela fait tout son charme. Il n'est pas besoin de toujours lire des livres qui prendront un mois à lire. Il y a tellement de romans compliqués pour lesquels il faut se concentrer pour se rappeler des différents personnages ou des différentes intrigues. S'il fallait toujours lire ce genre de livres, je trouverais ça ennuyeux. Parfois, après un livre très prenant, dur, complexe, lourd ou difficile du côté émotionnel, je trouve relaxant de lire un livre plus léger, plus rapide, plus agréable et facile à lire. Never Saw It Coming est ce genre de livre.

Certes, il est rapide à lire, mais il n'empêche que le ton est celui des grands polars que j'aime : parfois cynique, souvent drôle, très imagé et au rythme sans relâche. Les personnages sont bien campés, le récit bien mené.

Le récit ? C'est l'histoire de l'arroseur arrosé, d'une roue qui tourne. On sait rapidement qui est le coupable, mais l'histoire ne s'arrête pas là, puisqu'il est finalement plus question de moralité et de savoir ce que l'on ferait dans une situation identique. Il y a une belle puissance de questionnement dans ce livre : qu'aurais-je fait à la place de Keisha ? Aurais-je fait la même chose, mieux ou moins bien ? Cette roue qui tourne ramène en avant plan certains personnages que l'on pensait ne plus voir. Il y a un certain va et vient des différents acteurs du livre, ce qui le rend dynamique. 

Bref

Ce roman pose des questions et vous fait vous questionner sur vos valeurs, votre prise de décision et ce, en quelques 320 pages. Un livre qui se lit vite, un peu à la manière d'une nouvelle, mais qui saura plaire aux lecteurs de polars par son côté noir et drôle à la fois. 

L'horloge sonne minuit (The Clock Strikes Twelves)

de Patricia Wentworth
Open Road Media - 2011
ARC
Miss Silver #7

In English here

Titre en français : L'horloge sonne minuit 

Pourquoi ce livre

Il était proposé dans le catalogue de NetGalley dans la catégorie Mystery & Thrillers et comme je n'avais jamais lu de livre de Patricia Wentworth, mais que j'en avais déjà entendu parler, j'ai profité de l'occasion pour découvrir cette auteure et plus particulièrement son héroïne Miss Silver. Merci à Open Road Media pour ce livre !

Résumé

Miss Silver investigates the murder of a great British industrialist
Though they share a manor house, the Paradines are not close, and their patriarch does nothing to discourage the petty jealousies that divide wealthy families. A cold figure, James Paradine prefers work to his relations, but on New Year’s Eve he convenes the household. Valuable plans have been stolen from his office, and only one person could be to blame. He knows the culprit’s name, and gives the thief until midnight to come forward. By midnight, James Paradine is dead.

Was it the thief who killed him, or could it have been someone else, acting on different motives entirely? The local constables are baffled, and it is left to prim detective Maud Silver to out the murderer.

Ce qui donne en français

Mlle Siver enquête sur le meurtre d'un grand industriel britannique.

Bien qu'ils partagent un manoir, les Paradines ne sont pas proches, et leur patriarche ne fait rien pour décourager les petites jalousies qui divisent les familles aisées. Un personnage froid, James Paradine préfère le travail à ses relations, mais le soir du réveillon du Nouvel An, il convoque les membres de la famille. Des plans de valeur ont été volés dans son bureau et une seule personne pourrait être à blâmer. Il connaît le nom du coupable et donne au voleur jusqu'à minuit pour se faire connaître. Vers minuit, James Paradine est mort.

Est-ce le voleur qui l'a tué ou quelqu'un d'autre, agissant pour différents motifs entièrement? Les policiers locaux sont déconcertés et c'est à Maud Silver, détective collet monté, de révéler le meurtrier.

Ce que j'en pense

J'avoue avoir un faible pour les policiers victoriens, même si ce ne sont pas ceux que je lis le plus. Mes premiers pas dans l'univers des enquêtes se sont fait avec Agatha Christie - surtout Hercule Poirot, mais aussi Miss Marple - or, je retrouve ici et avec plaisir le même esprit et le même genre de personnage. 

Parlons personnages. Miss Silver est une vieille dame fort sympathique malgré son côté très maîtresse d'école - petit côté qui l'aide cependant fort bien pour faire parler les gens. C'est une vraie romantique si j'en juge par son penchant à aider les couples amoureux. J'aime beaucoup le fait que Miss Silver sorte son tricot lorsqu'elle veut interroger une personne, la mettant ainsi à l'aise et lui donnant l'impression d'une discussion banale, alors même qu'elle lui tire les vers du nez ! Quant aux autres personnages, ils sont très bien écrits, succinctement décrits, mais très réalistes, même s'ils sont parfois à la limite de la caricature. 

Comme dans tout bon roman victorien, la décoration est très ringarde, très soutenue (dans le rouge notamment). Les dorures, les tentures et tout le tralala donne un décor dans lequel je n'habiterais pas, mais qui est, pour moi, comme un plaisir coupable : oui, j'aime ces décors surannés ! Les relations ampoulées et pompeuses sont également un point fort de ces romans et Wentworth joue excellemment bien cette carte. La force de ce livre est l'impression que l'on a d'être dans la maison, de vivre cette énigme au coeur même de l'enquête, on fait partie de la famille. Si vous avez aimé Downton Abbey (ah, le décor, le fameux flegme britannique et les relations conventionnées...), vous adorerez ce livre. 

Quant à l'enquête en elle-même, c'est un whodunit classique. À savoir, vous pouvez découvrir le coupable par vous-même, puisque les indices vous sont révélés au fur et à mesure de l'enquête. Il n'y a donc pas de grande surprise à la fin - à moins que pris dans le plaisir du récit, vous n'ayez oublié de deviner ! Mais à quoi sert un polar dont on connait la fin avant la fin ? Mais simplement, ami lecteur, car le plaisir n'est pas QUE dans la découverte du coupable - même si c'est toujours jouissif d'avoir trouvé ! - mais dans les relations entre les personnages, dans l'humour distillé dans le livre, dans le décor, dans les conventions sociales, les dialogues et les personnages. Lire un tel roman, c'est comme regarder par le trou de la petite souris et voir comment se déroule l'enquête, c'est être au coeur de l'action sans y être et avoir la chance de trouver le coupable avant Miss Silver - et ça, c'est pas gagné !

Bref

Un roman fort sympathique, très bien écrit, aux personnages attachants. Miss Silver est sans contredit une "détective en fauteuil" à connaître. Je recommande ce livre pour quiconque souhaite passer un moment léger en bonne compagnie avec, comme cerise sur le gâteau, la possibilité de trouver un coupable par soi-même... depuis son fauteuil : qui a dit qu'une Miss Silver ne dort pas en vous ? Note donnée sur Goodreads : 4/5. 

Le dernier homme bon

de A. J. Kazinski
Livre de poche - 2010
715 pages - 14.95 $

In English here

Pourquoi ce livre

Il fait partie de la série de livre achetés avec ma carte cadeau (d'anniversaire) et des auteurs que je ne connaissais pas. J'ai pris ce livre 1) parce que l'histoire paraissait bonne et 2) parce qu'il a reçu le prix des lecteurs sélection 2012.

Résumé

Un tueur sévit à travers le monde, avec des cibles pour le moins singulières: médecins, militants des droits de l'homme, avocats, qui, tous, oeuvrent pour le bien. Sur le dos de ces "hommes bons", d'étranges brûlures...
Deux policiers, l'un danois, l'autre italien, enquêtent sur ces meurtres, épaulés par une astrophysicienne, Hannah. Niels Bentzon et Tommaso di Barbara vont tout tenter pour trouver les prochaines victimes et les protéger. Venise ou Copenhague, où aura lieu le prochain drame ?
Personne ne prend au sérieux ces personnages un brin fêlés, dont la quête semble perdure d'avance...
Une intrigue éblouissante qui mêle religion, action et science, et un dénouement à couper le souffle !

Ce que j'en pense

Pas grand chose à vrai dire ! L'intrigue est bonne, l'idée intéressante, le fait d'insérer une intrigue religieuse (un peu à la Da Vinci, il faut le dire) est prometteuse - et j'aime les polars qui offrent une part de mystique ou de religion dans leur énigme. Alors pourquoi pas plus d'emballement pour ce livre ? Parce qu'à mon avis, une bonne moitié du livre ne devrait pas exister ! Les deux auteurs - parce qu'il s'agit ici de deux auteurs apportent des précisions à TOUTE information (vraiment toute info, même la moins utile). Du coup on se perd dans des tas de données, très intéressantes en soi (mais Hé! je ne lis pas un essai, mais un polar !) Il faut attendre la moitié du livre pour qu'un peu d'action arrive (et moi, j'aime l'action !) Il y a une intrigue secondaire avec un terroriste arabe qui n'a aucun rapport avec l'intrigue principal, donc complètement inutile, mais qui prend beaucoup de pages (au début), il y a une sous-intrigue avec un événement international à Copenhague et un autre à Venise, mais qui ne sert pas à grand chose, puisqu'à aucun moment on ne sent un danger de ce côté là. Et à la fin du livre on ne sait toujours pas pourquoi les hommes bons sont tués (ce qui craint un peu dans un polar non ?). Quant à l'auteur des crimes, comment dire : faut pas pousser mémé dans les orties ?

En ce qui concerne les personnages, Tommaso di Barbara et Niels Bentzon sont bien sympathiques, c'est vrai, mais semblent avoir vraiment des difficultés avec les interactions tant les dialogues sont poussifs. Quant à la partie scientifique, elle est bien trop présente : on croule sous les théories et les explications - au point que j'ai fini par sauter des pans entiers de chapitre pour tenter de retrouver l'intrigue et l'action en court. En plus, les mêmes informations reviennent régulièrement dans le roman et toujours expliquées (si avez ça, vous ne comprenez pas...) Je pense que le passage le plus horripilant est le chapitre où Hannah, l'astrophysicienne, retourne sur son lieu de travail. La mention du nom du créateur de l'institut (Niels Bohr) revient si souvent que je me suis demandé à un moment si les auteurs essayaient de nous graver le nom dans la tête !                                                         

Bref

Non, je ne suis pas particulièrement emballée par ce livre que j'avais hâte de finir ! Cependant, si vous aimez la religion, si vous croyez en Dieu ou si vous aimez les informations, n'hésitez pas ! Pour les autres, certains livres présentés sur ce blog vous séduiront sûrement, faites un tour dans les archives ou par auteur ici (par exemple, j'ai lu le premier chapitre de Never saw it coming de Lindwood Barclays et c'est déjà très bon !)

Club des 100

Dans la liste des 100 livres à lire, j'en avais déjà lu plusieurs avant même de me lancer le défi d'en lire certains. Et comment cela se fait-il donc ? Élémentaire mon cher lecteur, je suis allée à l'école en France où l'on vous donne l'obligation la chance de lire les grands classiques de la littérature française. Quant aux romans anglophones, c'était ce que je lisais avant de connaître les thrillers, polars et autres merveilles de la fantasy! 

Voici donc dans un seul billet, cinq livres lus il y a quelques temps déjà, mais dont le souvenir reste impérissable. Ce qui me rend à 9 livres lu sur 100, pfff heureusement que Et1000livres en a lu aussi! 

Les grands espérances Charles Dickens

Le résumé 

Roman de l'enfance et de l'adolescence, histoire d'une éducation, aventure psychologique et morale de portée universelle, Les Grandes Espérances, avant-dernière œuvre achevée de Dickens, surprend par sa fraîcheur, le renouvellement constant de l'invention, le comique. Le héros-narrateur, Pip, passe de l'enfance dans un village, où il est apprenti-forgeron, à une adolescence fastueuse et dissipée à Londres. Les moments pathétiques alternent avec les instants cocasses. L'histoire du forçat enrichi et condamné à mort est digne de Victor Hugo. La présence des rêves, ou de certaines scènes fantastiques, comme la vue soudaine des gibets à l'entrée de la ville, donne au roman sa dimension poétique. Et il y a quelque chose d'étonnamment moderne dans les deux fins, l'une malheureuse, l'autre heureuse, du roman, au moment où l'homme, Pip, et la femme, Estella, ont été mûris et châtiés par les épreuves.

Ce que j'en pense

Dickens est l'auteur qui m'a fait aimé la littérature anglaise (même si je l'ai lu en français à l'époque). Ne passez pas à côté de la chance de le découvrir et de lire ses romans. Ses descriptions de la société anglaise de l'époque, sa façon de rendre les personnages si vivants, si attachants ou repoussants, les relations entre les personnages si bien rendus et son humour à la limite du cynisme par moment en font un auteur über plaisant à lire. 

Les Hauts de Hurlevent Emily Brontë

Le résumé

Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. 

Ce que j'en pense

C'est un roman très sombre et très fort. D'autant plus fort qu'Emily Brontë l'a écrit en inventant tout, y compris ces émotions puissantes d'amour et de haine qu'elle n'a jamais connues ! Une lecture tourmentée qu'il faut effectivement avoir lu dans sa vie, mais qui ne rejoindra peut-être pas tous les lecteurs. J'avoue avoir plus de mal avec ce type de roman, trop tragique, trop sombre, trop dépressif ? pour moi avec trop de description du paysage ennuyeux

Orgueil et Préjugés Jane Austen 

Le résumé

À Longbourn, petit bourg du Hertfordshire, Mrs Bennet, femme de pasteur, est déterminée à marier ses cinq filles afin d'assurer leur avenir. Lorsqu'un riche jeune homme loue le domaine voisin de Netherfield, elle espère vivement qu'une de ses filles saura lui plaire et met tout en oeuvre pour arriver à ses fins. Elizabeth observe avec ironie les manigances de sa mère. Si elle apprécie le charmant Mr Bingley, elle est tout d'abord irritée par le comportement dédaigneux du fier Mr Darcy.

Ce que j'en pense

Dans la grande veine des romans anglais, c'est un livre à lire! Il a l'avantage d'associer le romantisme et l'humour, rendant ainsi l'oeuvre légère et agréable à lire. J'ai beaucoup aimé suivre les soeurs dans leur recherche de mari, Mrs Bennet m'a profondément choquée et ennuyée par son esprit étroit, mais Mr Bennet m'a bien fait rire. Bref, une famille que l'on aime suivre. N'oublions pas Mr Darcy que l'on conçoit à travers le regard d'Elisabeth (ça part donc mal avant de bien finir!) Un véritable chef d'oeuvre, encore une fois, sur la société anglaise, ses moeurs, ses exigences et sa hiérarchie, le tout saupoudré de traits d'esprits et d'humour. 

Le Père Goriot Honoré de Balzac

Le résumé

Un étudiant désargenté Eugène Rastignac monte à Paris où il loge dans une pension miteuse, rencontre le père Goriot un négociant ruiné par ses filles qui le méprisent. 

Ce que j'en pense

Les personnages sont très bien campés, la description de la vie parisienne, du pouvoir et de la recherche du pouvoir par certains personnages nous plongent dans le Paris de Balzac avec force. On déteste les filles du père Goriot, on a pitié de ce père faible qui aime trop ses filles, on constate avec dépit que Rastignac se laisse influencer par le goût du pouvoir. Bref, on vit des émotions intenses. Balzac, c'est un peu le Dickens de la France, mais en moins féroce. Pas d'humour décapant ou de cynisme, mais une description froide, rendant l'impression de misère humaine et financière encore plus prégnante. Autrement dit, si vous avez aimé des livres tels que Les Hauts de Hurlevent ou le Rouge et le Noir, vous aimerez ce livre !

Le Rouge et le Noir Stendhal

Le résumé

M. de Rênal, maire et notable de Verrières, prend le jeune Julien Sorel à son service. Ce fils de charpentier connaît le latin et sera un parfait précepteur pour ses deux fils. Mais le jeune homme n’est pas satisfait de son sort, il rêve de liberté, d’égalité, admire Napoléon, méprise les gens de la haute société. Son ambition le pousse à courtiser Mme de Rênal, épouse dévouée et naïve. Mais tous deux se laissent prendre par leur passion, allant à l’encontre des règles de la société.

Ce que j'en pense

Ce livre fut difficile à lire pour moi, principalement parce que ça parle un peu trop des relations amoureuses de Julien Sorel. Ledit Sorel que j'ai eu du mal a apprécier - rapport à son mépris sans faille. (Oui, mais tu as aimé Orgueil et préjugés non ?) Oui, ami lecteur, mais là où Austen mettait de l'humour, Stendhal met du raisonnement, de la psychologie et du drame. Alors pour qui aime les romans tristes, noirs et tragiques: gâtez-vous ! Ce livre est fait pour vous. Pour qui aime les romans plus légers, histoire de passer un bon moment, hum... pas sûre!

The Big Reap

by Chris F. Holm
The Third Book in the Collector Series
Angry Robot - 2013
283 pages - 9.99 $
Pourquoi ce livre

Il y a des auteurs que vous suivrez de toute façon et Chris F. Holm en fait partie. Quand j'ai vu sur Twitter que son dernier livre était disponible sur NetGalley bien avant sa publication, je suis allée m'inscrire et suis devenue membre, me permettant ainsi de recevoir un ARC (advanced reading copy) que je pouvais lire et en faire un billet. J'ai même acheté un Kobo pour pouvoir le lire (vu qu'il est en version électronique), même si j'avais toujours dit que je ne m'en acheterais pas (je suppose qu'il me fallait cet incitatif pour changer d'idée), ça vous donne donc une idée de ma motivation à découvrir ce dernier opus qui sortira fin juillet aux USA. Donc, avant tout, merci à Angry Robot pour cet ARC.

Résumé

Sam Thornton has had many run-ins with his celestial masters, but he’s always been sure of his own actions.

However, when he’s tasked with dispatching the mythical Brethren – a group of former Collectors who have cast off their ties to Hell – is he still working on the side of right?

Ce qui donne en français

Sam Thornton a eu quelques embrouilles avec ses maîtres, mais il a toujours été sûr de ses actes.

Cependant, quand on lui demande de collecteur les mytiques Brethren, un groupe d'ex-collecteur qui se sont affranchis de leurs liens avec l'enfer, travaille-t-il toujours du bon côté ?

Ce que j'en pense

J'ai a-do-ré ! Le meilleur des trois livres, Holm maîtrise de mieux en mieux ses personnage, son univers et particulièrement son personnage principal Sam qui prend de l'ampleur et de la profondeur. 

Commençons par Sam. On sent qu'il se distancie par rapport à son côté humain : il trouve de plus en plus facile de "porter" un humain vivant, alors que dans le premier livre il ne cherchait que des cadavres (je rappelle que Sam est une âme damnée qui ne peut vivre par elle même, mais doit posséder un corps).  On suit ses questionnements au sujet de sa distanciation, qu'il redoute, car il ne veut pas perdre son humanité, mais on suit également ses découvertes au sujet de la facilité avec laquelle il s'habitue à posséder des vivants. Il y a une lutte interne entre les facilités que lui apportent les vivants (des cartes de crédit qui fonctionnent, des proches qui ne vous croient pas mort et hurlent en vous voyant...) et son intransigeance des premiers temps où il ne cherchait que des cadavres pour ne pas traumatiser les possédés et pour ne pas risquer de les faire tuer (ce qui est facilement le cas dans sa branche professionnelle). On en apprend donc un peu plus sur ce qu'il pense et ressent, sur qui il est en fait !

Quant aux autres personages, ce fut un plaisir de retrouver certains protagonistes des livres précédents - que je ne nommerai pas (où serait le plaisir de découvrir qui revient ?), même s'ils se devinent facilement - parce que finalement il n'y a que quelques individus qu'on a vraiment envie de revoir, pas vrai ? On en apprend aussi énormément sur Lilith et son histoire, ce que j'ai particulièrement apprécié, car cela permet de mieux comprendre ses actes et ses réactions.

Parlons humour, parce qu'une chose est sûre, ce livre en est bourré - comme pour les deux précédents d'ailleurs, ce qui rend ces livres über sympas à lire. Il y a une certaine férocité et un certain cynisme dans les dialogues qui les rendent aussi drôles que prenants - prenants, car ils sont bien souvent suivis d'actions et de flopées d'hémoglobine ! Le fait que Sam possède des humains laisse place à des réparties très drôles pour qui aime l'humour noir (ce que j'adore).

Enfin le récit en lui-même et l'action, parce que ce livre en est truffée. J'ai beaucoup apprécié les flashbacks sur la première collecte de Sam et son intronisation par Lilith comme collecteur, car cela permet de voir le chemin accompli par Sam qui s'en sort de mieux en mieux.  On les retrouve à certains endroits du texte et sont si bien écrits que le fait qu'ils coupent le récit en court ne gênent pas du tout, au contraire, car ils apportent une meilleur connaissance de Sam et Lilith. Certains pourraient croire que le fait de collecter des âmes soit un peu déjà vu (dans les deux livres précédents) et qu'il soit difficile de rendre le concept intéressant et pourtant Holm réussit à rendre le récit haletant et pas du tout ennuyant, car chaque collecte est différente. Et l'action... l'action ! En lisant ce livre, je me suis fait la remarque à plusieurs reprises que ça ferait un super film d'action, un genre de superproduction qui déménagerait !

Enfin, le point noir du livre (il en fallait un non ?) : Sam est le seul collecteur chargé de ramasser les âmes des Brethrens et là je me suis dit, "mais pourquoi juste lui ? C'est pas comme si l'enfer manquait de main d'oeuvre, ça n'a pas de sens. Ha ha, aurais-je trouvé une faille dans le récit ?" Et ben non, l'explication vous sera donnée et tout deviendra limpide ! Parce que, ami lecteur, Chris F. Holm ne va pas vous laissez tomber, ni laisser quoi que ce soit dans l'expectative, vous aurez les réponses à vos questions et plus encore. Donc, pas de point noir ? Ha si, le livre est trop court !

En bref

Un véritable page-turner à dévorer sans modération ! Je recommande ce livre très chaudement si vous aimez l'urban-fantasy, l'humour noir et l'action. C'est sans conteste le meilleur de la série et il ne sera sans doute pas le dernier (en tout cas, je l'espère). Je lui donne 5/5 !

Ce que j'ai pensé en refermant le livre : Cool, il y aura une suite ! J'ai hâte !