Phoenix Island

by John Dixon
320 pages - 22.99 $
Gallery Books (7 janvier 2014)

J'ai reçu un courriel de NetGalley nous informant qu'un nouveau livre était disponible. Ensuite, j'ai lu que ce livre a inspiré une émission de télévision, j'ai alors regardé sur Internet ce qu'était cette émission. Elle semblait prometteuse et sachant que les livres sont toujours mieux que la télévision... Donc, je dois dire, entre la couverture (vraiment cool) et l'histoire autour de ce livre... J'ai été assez intriguée pour décider de le lire, parce qu'il faut le dire, ce n'est pas tous les jours qu'une série est créée avant même la parution d'un livre. Merci NetGalley et Gallery Books pour ce livre !


L'histoire


L'histoire qui a inspiré la série Intelligence sur CBS TV. Phoenix Island était censé être un camp d'entraînement pour les enfants en difficulté. Mais comme l'apprend un garçon, les secrets de cette jungle sont aussi vastes que mortels.

Quand le champion de boxe de seize ans Carl Freeman défend un étranger sans défense, il finit par s'attirer des ennuis, une peine de deux ans dans un camp d'entraînement isolé pour orphelins. Carl est déterminé à tenir le coup, gagner un casier judiciaire vierge et se concentrer sur sa vie. Mais les enfants commencent à mourir.

Réalisant que Phoenix Island est en fait une organisation mercenaire de style spartiate tournant les "enfants jetables" en super-soldats tueurs, Carl risque tout pour sauver ses amis et arrêter un fou dont le but est la destruction mondiale.


Ce que j'en pense


Je n'arrive pas à penser... tellement je suis époustouflée par ce livre ! C'est excellent. L'écriture, le rythme, les personnages, tout était super. En fait, j'ai commencé ce livre une nuit, à 3 heures du matin, en pensant que cela m'aiderait à me rendormir et j'ai dû arrêter de le lire à cause de mon réveil : je devais aller travailler (oui, le travail, ce truc qui vous empêche parfois de lire !) Comme je l'ai déjà dit à John Dixon sur Twitter, il devrait inclure des mots excuses dans son livre que nous pourrions apporter à notre patron pour excuser le manque d'efficacité après une nuit de lecture.

Ce livre est catégorisé dans les livres pour jeunes adultes... ce que je ne savais pas avant de le lire. La série télé étant pour adulte, je n'ai pas prêté attention à cela. Après ma séance nocturne de lecture, je suis retournée voir les détails du livre sur NetGalley et c'est à ce moment-là que j'ai remarqué qu'il était dans la catégorie YA (pour Young Adult: jeunes adultes). Il faut dire cependant que ce livre est tellement sombre, que je n'aurais jamais pu le deviner !

Eh bien, qu'est-ce qui est si bien dans ce livre ? Pour commencer, les personnages. Vous allez adorer Carl, un des gars les plus solides et braves possible. OK, il s'attire régulièrement des ennuis, il a blessé des personnes, mais toujours pour défendre les plus faibles et combattre les petites brutes. Qui n'aimerait pas ce genre de gars ? (mis à part les intimidateurs évidemment !) Malgré son jeune âge, il a beaucoup de sagesse et il est profondément ancrée dans la réalité. Ensuite, il y a Ross qui trace son chemin dans la vie avec son humour, ce qui nous donne de très bonnes répliques dans le livre. Octavia, la fille du trio, est plus énigmatique, mais elle est capable de se battre pour ce qui est juste. Eux, ce sont les bons. Ensuite, il y a le sergent Parker, Stark, Decker et sa bande. Ceux-la, vous ne voulez pas les connaître, ni les rencontrer ! Parker est un personnage on ne peut plus odieux. Le pire, c'est que beaucoup d'entre nous ont rencontré ce genre de gars : un brute qui atteint une certaine autorité et en abuse. En tout cas, j'ai rencontré un certain nombre de Parker dans ma vie, c'est peut-être pourquoi je comprenais Carl.

Ensuite, ce livre n'est pas noir ou blanc (certaines brutes finissent pas faire le bien). Stark, dans son style tordu, peut être bon pour ses soldats. Une chose est sûre, c'est un livre sombre ! Dixon, comme George R.R. Martin, est ce genre d'auteur capable de tuer un personnage que vous aimeriez voir jusqu'à la fin. Donc, d'une certaine façon, c'est réaliste. Dans une île où les brutes sont rois, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les bons gagnent sans quelques pertes, non ? Pourtant, c'est parfois un crève-cœur à lire en ce qui concerne parties du livre. Et là, j'en ai déjà trop dit !

John Dixon est un ancien boxeur Golden Gloves et il est facile de voir comment cela se rapporte à son personnage, Carl, également un boxeur. Tous les sentiments exprimés par Carl sur les combats de boxe sont trop bien décrits pour ne pas être des expériences de première main. Je n'aime pas particulièrement la boxe, mais je dois dire que c'est tellement intelligemment écrit que j'ai apprécié ces parties. Les scènes de combat sont passionnantes et effrayantes et la raison pour laquelle j'ai lu toute la nuit... ce qui finalement n'est fait pas un bon point (je plaisante !) Sinon, le rythme est incroyable et alterne entre action, combat et contextualisation, je ne me suis jamais ennuyée. Quant à la fin, je l'ai trouvé intelligente et excellente, car elle répond à certaines questions, en laisse d'autres, car oui, il y aura une suite, mais sans être frustrante comme certaines fins qui nous laissent dans l'expectative. 


Bref


Un excellent livre, bourré de suspense, qui fait froid dans le dos et passionnant. Il vous empêchera de dormir la nuit, mais devinez quoi ? Vous en redemanderez! Je lui donne un 5/5 .

Saints of the Shadow Bible

de Ian Rankin
Orion (7 novembre 2013)
Vendu par Hachette Book Group Digital, Inc.
352 pages - 27.78 $


Ian Rankin est venu au Festival QuébeCrime, c'est comme ça que je l'ai connu. Son personnage principal, Rebus, a même sa propre série TV. Alors quand j'ai vu que son dernier livre était sur NetGalley, j'ai sauté sur l'occasion de connaître ENFIN son personnage si réputé. Merci NetGalley et Little Brown and Company pour le livre !


L'histoire

Rebus et Malcom Fox font équipe quand une enquête pour un meurtre vieille de 30 ans refait surface, obligeant Rebus a faire face aux crimes de son passé.

Rebus est de retour dans la police, mais avec une retrogradation. Il enquête sur un accident de voiture quand il apprend qu'une enquête vieille de 30 ans est réouverte. L'équipe de Rebus de l'époque est soupçonnée d'avoir aidé un meurtier a échapper à la justice dans leurs propres intérêts. 

Malcom Fox, dont c'est la dernière enquête pour les affaires internes, doit trouver la vérité. Le passé et le présent sont sur le point d'entrer en collision de façon choquante et meurtrière. Qu'est-ce que Rebus a à cacher ? Et de quel côté est-il vraiment ​​? Ses collègues à l'époque s'appelaient "Les Saints" et prêtèrent serment sur The Shadow Bible. Mais les temps ont changé et les crimes du passé ne peuvent pas rester cachés plus longtemps - et peuvent également jouer un rôle dans le présent, alors que l'Écosse se prépare pour un référendum sur l'indépendance. 

Les allégeances se forment, des ennemis faits, et d'importantes questions posées. Qui sont les saints et les pécheurs ? Et l'un peut-il devenir l'autre ?

Ce que j'en pense

Ce fut un véritable coup de cœur pour Rebus ! Saints of the Shadow Bible est le genre de livre où les personnages sont si bien écrits, si réalistes et sympathiques qu'ils prennent le pas sur l'histoire. L'ambiance est également excellemment bien écrite. À travers ce livre, j'ai eu l'impression de connaître Édimbourg comme ma poche et particulièrement ses pubs ! Ajoutons à cela, l'excellente musique que Rebus écoute tout au long... Le contexte du livre est un personnage à part entière !

L'histoire mêle plusieurs enquêtes auxquelles Rebus participe de loin, n'étant jamais tout à fait intégré à une équipe à cause de la suspicion qui pèse sur lui et ses anciens collègues, les Saints. Les enquêtes sont influencées par le référendum pour l'indépendance de l'Écosse, sujet hautement actuel puisque le référendum aura lieu normalement en septembre 2014. Elles sont également influencées par les craintes de changement dans l'organisation des services de police. Quant à l'enquête sur Rebus, elle est le fruit d'une remise en cause du "double jeopardy" qui empêchait de rejuger une personne déjà jugée. Rankin intègre donc des éléments de la vie écossaise dans ce livre, ce qui permet de comprendre la société dans laquelle les personnages vivent, mais également la réalité de la vie des Écossais

On suit donc Rebus qui tente, malgré les bâtons dans les roues qu'on lui met, de mener à bien son enquête. Qui s'obstine même à vouloir la mener à bien, alors que la politique et l'enquête des services internes s'en mêlent. Il doit faire équipe avec Malcom Fox et finira même par déteindre un peu sur lui ! Rankin réussit à nous faire apprécier Fox, alors qu'au départ, il est là pour enfoncer Rebus. Et ça, c'est pas rien !

Saints of the Shadow Bible est à livre pour plusieurs raisons. D'abord, pour la qualité de l'écriture. Rankin est un excellent conteur. Ses personnages sont hyper réalistes et on les apprécie très rapidement. L'histoire est complexe et crédible en même temps. Les dialogues sont également hyper fluides et réalistes. Parfois, certains livres forcent la dose et même si cela rend les dialogues savoureux, on se dit que dans la vraie vie, ça n'existerait pas. Or, là tout est crédible et pourtant on nous raconte une histoire ! Le rythme du livre ne faiblit pas, on suit tour à tour Rebus, Clarke, Fox ou les autres personnages, passant d'un point de vue à un autre, sans jamais reprendre son souffle, mais sans jamais y perdre la tête. 

Bref

Une excellente découverte pour moi... et c'est la honte d'avoir attendu si longtemps pour le faire ! Un livre qui vous emporte dans une histoire bien menée, un contexte excellemment bien retranscrit, des personnages hyper crédibles et sympathiques, que demander de plus ? Si maintenant, vous n'allez pas (re)découvrir Ian Rankin, la honte est sur vous ! Je lui donne 5/5.

The Corpse-Rat King

de Lee Battersby
Angry Robot; Original édition (28 août 2012)
416 pages - 8.99 $

Encore une fois, c'est la couverture qui a attiré mon oeil... et le fait que cela vienne d'Angry Robot, une maison d'édition qui n'arrête pas de me surprendre agréablement. C'est une vraie chance, selon moi, de trouver une maison d'édition qui vous correspond si bien que même sans connaître un auteur, vous vous attendez à apprécier son livre. J'ai reçu ce livre via NetGalley que je remercie, ainsi qu'Angry Robot. Je reçois beaucoup de livre gratuitement, pour pouvoir en parler et l'ami-lecteur fidèle à ce blog sais que je donne mon opinion sans biais, qu'elle soit bonne ou mauvaise... 


L'histoire 

Marius dos Hellespont et son apprenti, Gerd, sont des pilleurs professionnels de champs de bataille. Lorsqu'ils tombent sur le corps du roi de Scorby, Gerd est tué et Marius est pris pour le roi par un des soldats morts et il est emmené dans le Royaume des morts. 

Tout comme les vivants, les morts ont besoin d'un roi - après tout, le Roi est le représentant de Dieu, et quelqu'un doit rappeler à Dieu où ils sont. 

C'est ainsi que Marius est ramené à la surface avec une mission: s'il veut retrouver sa vie, il doit trouver un roi pour les morts. Ce qu'il a entièrement l'intention de faire. 

Lorsqu'il arrêtera de s'enfuir. 

Ce que j'en pense

Honnêtement, j'ai un peu hésité à le lire, à cause des morts. Le style zombie n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais le côté aventurier que le livre offrait a eu raison de mes résistances. Et tant mieux ! Ce livre est vraiment sympa. 

Marius est l'anti-héro dans toute sa splendeur. Il est roublard, menteur, voleur, mais aussi rusé, intelligent et très drôle. Ce livre est l'histoire de son cheminement personnel, car si au départ, pris la main dans le sac il cherche à s'enfuir, les mésaventures qu'il vit lui feront prendre conscience de ses responsabilités. À partir de là, il démontrera que ses qualités, tout comme ses défauts, sont très utiles pour mener à bien sa tâche. Gerd, le jeune naïf qui a eu le malheur de faire confiance à Marius au départ, fini par prendre confiance en lui-même et par devenir un homme. C'est finalement un voyage initiatique pour les deux, l'un vers la prise de responsabilité, l'autre vers la maturité. Les deux compères se complètent à merveille, malgré leurs différences, et leurs échanges dans le livre apportent une fraîcheur et une légèreté très agréable. 

L'histoire commence mal... les deux complices se retrouvent dans le royaume des morts avec comme mission pour Marius de ramener un roi et pour Gerd de surveiller Marius. Marius s'enfuit, pour finalement se rendre compte qu'il vaut mieux remplir sa mission s'il veut retrouver sa vie. Tout son voyage vers sa prise de conscience est parsemé d'embûches, d'aventures et surtout de mésaventures. C'est sans doute le récit d'un parcours initiatique le plus épique que j'ai lu ! On ne s'ennuie pas dans ce livre, au départ, parce qu'on est content de voir Marius mal pris (bien fait, gros lâche !), ensuite parce qu'il y a des aventures plus cocasses et enfin, parce que le rythme s'accélère. 

Un petit mot sur une partie de ce livre qui m'a vraiment plus et que j'apprécie beaucoup dans les livres, c'est l'humour pertinent, piquant et grotesque que l'on retrouve tout au long de l'histoire. Que ce soit dans les dialogues ou dans les situations, il y a toujours matière à sourire ou à rire. 

Bref

Ce n'est pas un simple livre de morts-vivants (ou vivant-mort pour Marius), mais un vrai livre d'aventure, drôle et épique. Je lui mets 4/5. 

The Murder Code (Dark Room)

de Steve Mosby
368 pages - 18-17 $
Pegasus - 2013 


J'ai décidé d'essayer ce premier livre de Mosby à paraître aux USA (même s'il a déjà publié plusieurs livres en Europe) parce que je ne le connaissais pas, mais avais déjà entendu son nom et parce que j'avoue avoir un faible pour les livres de serial killers (mais juste les livres !)


De quoi ça parle

L'inspecteur de police principal Andrew Hicks pense tout savoir sur les meurtres. Aussi terrible que soit l'acte, les raisons derrière le crime sont habituellement faciles à expliquer. Alors quand une femme est retrouvée matraquée à mort, il suspecte un crime de passion et porte son attention sur son ex-mari possessif. Mais quand un deuxième corps est retrouvé, battu de la même façon, Hicks doit revoir ses idées. 

Quand d'autres morts arrivent en succession rapide, Hicks réalise qu'il a affaire à un type de tueur qu'il n'a encore jamais rencontré avant. Un tueur qui ne correspond à rien dans sa logique. Ensuite, les lettres arrivent...
Au fur et à mesure que les morts s'accumulent, Hicks doit faire face non seulement à un tueur obsédé par le hasard et le chaos, mais également un secret issu de son passé. S'il veut arrêter le meurtrier, il doit affronter la vérité à son propre sujet...

Ce que j'en pense

Un très bon livre qui se lit rapidement, on est emporté par le rythme, le récit, les dialogues. Les personnages sont bien écrits, réalistes et pas caricaturaux. Hicks est le personnage central, mais il est bien mis en valeur par sa partenaire qui n'hésite pas à le ramener sur terre avec ses remarques ironiques. Il doit revoir ses façons de penser, lui qui a toujours cru (et pour cause) qu'il y avait une raison derrière chaque crime, du moins pour le criminel. J'ai bien aimé voir son cheminement entre son entêtement à chercher la raison pour ensuite lâcher prise. Je ne veux pas trop en dévoiler pour ne pas gâcher le plaisir, mais on découvre une partie de son passé qui permet de comprendre sa façon de penser, de comprendre le crime, d'où sa difficulté à se détacher de son paradigme. 

L'enquête est bien construite, on voit les coulisses de la police, leur salle de commandement, la salle de visionnage, comment cela se passe. C'est un travail d'équipe et le poste de police ressemble à une fourmilière une fois que la liste des victimes démontrent trop crûment la sévérité de l'enquête. On se rend compte du travail exigé et exigeant qu'une enquête de cet acabit demande et du temps que cela peut prendre. Les policiers croulent sous les différents détails à vérifier, laissant ainsi une belle avance au tueur qui laisse court à sa folie meurtrière. 

Certaines scènes peuvent choquer, il s'agit après tout de personnes battues à mort au point d'être méconnaissables. On assiste à certaines scènes en direct, par vidéo ou par le récit des témoins. Il y a également de la cruauté envers les animaux. Cependant, le livre ne s'arrête pas à l'exposition cruelle des meurtres. Il est plus question des personnages, de leur façon de penser, de leur histoire et particulièrement celle de Hicks qui traverse une période difficile. 

Bref

Une histoire bien menée, des personnages que l'on apprécie, un questionnement sur le bien et le mal, bref une belle découverte de début d'année ! Je lui donne 4/5. 

Le jeu

d'Anders de la Motte
Fleuve Noir - (13 juin 2013)
430 pages - 18,91 euros


J'ai commencé à entendre parler de cette trilogie basée sur un jeu et la technologie. Pas n'importe quel jeu, bien sûr, un jeu mondial et un maître de jeu qui tire les ficelles et joue avec les vies de ses joueurs. Anders de la Motte est un ancien flic, un consultant en sécurité internationale et maintenant un auteur reconnu et titré pour cette trilogie. Je remercie Netgalley et Atria Books grâce à qui j'ai eu ce livre. 

Résumé

Henrik Pettersson, dit HP, la trentaine, vit de petits larcins en marge de la société suédoise. Lorsqu’il trouve dans le métro un portable dernier cri, son premier réflexe est de le revendre. Mais l’appareil affiche obstinément un message : « Tu veux jouer ? ». En cliquant sur « oui », Henrik ne se doute pas que ce « jeu » aux apparences innocentes va l’entraîner dans une escalade dont l’enjeu ultime pourrait bien être sa propre vie… Rebecca Normén est l’exacte opposée de HP : sérieuse et rationnelle, elle a récemment été promue garde du corps. Tout irait pour le mieux dans sa vie si elle ne trouvait pas régulièrement des petits mots menaçants dans son casier. L’expéditeur en sait beaucoup trop long sur son passé. Mais que cherche-t-il ? À jouer avec elle ? Les mondes de HP et de Rebecca vont se rapprocher inexorablement. Mais si la réalité n’est qu’un jeu, qu’est-ce qui est encore réel ?

Ce que j'en pense

L'histoire suit principalement Henrik (HP) et sa soeur Rebecca, très différents l'un de l'autre. HP est on ne peut plus branleur et très intelligent, mais une histoire familiale pourrie a laissé des traces chez lui, comme chez sa soeur d'ailleurs. Le résultat est qu'il a un besoin fondamental de reconnaissance. C'est ce besoin que le maître du jeu utilise pour le faire entrer dans le jeu. Rebecca pour sa part a un besoin de tout contrôler dans sa vie, allant jusqu'à laisser des messages sur son répondeur pour ne pas oublier de faire quelque chose et se retrouve malgré elle entraînée dans le jeu. On ne sait pas vraiment pourquoi ces deux-là sont ciblés par le Jeu à la fin du livre, mais on voit bien qu'il y a une raison sous-jacente qui sera sans doute claire à la fin de la trilogie. J'avoue n'avoir pas vraiment accroché avec les deux personnages. HP manque un peu trop de moral à mon goût pour le rendre sympathique, quant à Rebecca, elle est trop sur la réserve pour qu'on l'apprécie vraiment.

Le plus sympa dans ce livre est de découvrir le thème maint fois discuté du complot international, mais de l'intérieur (ou presque) dudit complot. Bien sûr, au ne sait pas qui tire les ficelles dès le premier livre, mais savoir comment cela fonctionne, c'est intéressant. Chaque coup d'éclat est le fruit d'une multitude d'actions délivrées par les joueurs. Le tout est très bien expliqué dans le livre et cela rend le jeu crédible. Enfin, le livre fini sur une découverte qui répond à une question (mais qui a recruté HP ?) tout en nous laissant sur la faim, parce qu'il faudra lire la suite pour savoir pourquoi.

Le rythme et la façon d'écrire sont bien choisis pour reproduire l'idée d'un jeu. On passe d'un personnage à un autre, comme on passe d'un joueur à l'autre dans un jeu. Les paragraphes sont parfois très courts, il y a des courriels et des textos. Le tout donne l'impression d'être en direct, ce qui renforce l'impression d'être spectateur du jeu. 

Bref

Même s'il est dommage que les deux personnages principaux ne soient pas plus sympathiques, les amateurs de jeu ou de complot international vont adorer ce livre. Je lui donne 3/5.