Dent pour dent de Frédérique Molay

Fayard (4 mai 2011)
384 pages - 32,95 $
Roman policier



Dent pour dent est la suite du livre La 7e femme. On retrouve (avec plaisir) le chef de groupe, Nico Sirsky, et sa famille, bien que moins présente dans ce roman. J'ai la chance de pouvoir recevoir les livres de l'éditeur The French Book qui ont comme principe d'éditer les livres qu'ils aiment. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est donc grâce à eux - et en anglais - que je découvre les auteurs de la relève ou plus connus de France !

Mais quelle est l'histoire ?

Le commissaire Nico Sirsky, chef de groupe au 36, quai des Orfèvres, se remet de sa blessure par balle, intervenue trois mois plus tôt alors qu'il arrêtait un terrible tueur en série (Cf. La 7eFemme). Aux côtés de Caroline, son nouvel amour, et de son fils Dimitri, il connaît enfin le bonheur d’une vie équilibrée. Tandis qu’il rejoint le 36, un groupe de dentistes se réunit à l’Université Descartes-Paris 5, pour une séance de dissection. Dans la bouche parfaitement entretenue de son sujet, l’un d’eux remarque un plombage grossier, sous lequel on découvre bientôt un étrange message : « On m’a tué. » Appelée sur place, l’équipe de Nico Sirsky relève d’emblée une incohérence : l’homme, un ancien pharmacien nommé Bruno Guedj, mort par arme à feu d'après le rapport de police, n’a pu que se suicider, puisque le meurtre interdit tout don de corps à la science. Que signifie dès lors ce message? Canular, ou meurtre déguisé ? Le procureur de la République décide de confier l’affaire au juge Alexandre Becker, qui forme un tandem performant avec Nico Sirsky. Lorsqu'ils comprennent que le pharmacien était harcelé jusque dans son officine, les deux hommes acquièrent une certitude : le message dans sa dent était une bouteille à la mer... Mais pourquoi cette mise en scène ? De révélation en révélation, ils vont mettre au jour une terrible machination au coeur de l'Hôpital Saint-Louis, un des plus performants pour le traitement du cancer...

Et pourquoi lire ce livre

Autant le dire de suite, j'ai préféré ce livre que je trouve de meilleure qualité que le premier tome. Et en quoi est-il meilleur me direz-vous ? J'ai trouvé qu'il était mieux maîtrisé. L'histoire que je trouvais un peu facile dans La 7e femme, est plus compliquée ici. Il y a plus de recherche dans l'originalité. Il faut dire que le message "on m'a tué" dans la dent d'une tête coupée, c'est assez original, merci !

J'ai apprécié également que le mystère de la disparition de l'ex de Sirsky soit élucidé.  Elle disparaît à la fin de La 7e femme et on se demande ce qu'elle est devenue (même si son personnage devient vite secondaire et que sa disparition permet à Nico de se plonger dans sa liaison avec Caroline). On reconnait d'ailleurs bien-là le souci du détail de l'auteure. 

Parlons détails, Dent pour dent en est truffé, c'est une force de Frédérique Molay qui sait nous fournir un maximum de détails sans que cela alourdisse le récit. On suit et comprend très bien l'enquête, les différentes procédures qu'elles soient liées aux autopsies ou aux relations entre les différentes branches de la justice. Ce souci du détail me permet de comprendre le système français, bien plus complexe que je pensais. Pour ceux qui ont vu l'excellente série Engrenages (ou Spiral au Canada), on retrouve la même ambiance, la même convivialité, la même qualité du détail. J'ai aussi beaucoup aimé découvrir le paysage de Paris et les passages secrets (de Polichinelle ?) des bâtiments. 

L'équipe est toujours aussi sympathique, les personnages toujours aussi humains. On suit leur évolution, comme si on faisait partie de l'équipe. Untel vient d'être papa, l'autre cherche ses cadeaux de Noël. C'est agréable, comme lorsqu'on prend des nouvelles d'amis qu'on n'a pas vu depuis quelques temps. La famille de Nico est moins présente et plus concentrée sur son fils et sa compagne Caroline (on les retrouve quand même autour d'un bon souper), mais cela ne gêne pas, c'est la suite logique, après la présentation des personnages dans le premier livre. 

Bref

Un récit qui se lit très vite, une qualité du détail qui nous donne l'impression d'être au coeur de l'enquête, une équipe toujours aussi sympathique qu'on a plaisir à retrouver, c'est un 4/5 pour moi. 


Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.

Broken Monsters de Lauren Beukes

Mulholland Books (Sept. 16 2014)
448 pages - 29 $

Lauren Beukes a créé tout un phénomène sur la toile après la sortie de son livre The Shining Girls. J'avais donc décidé de tester cette auteure qui semble très appréciée. En voyant que son nouveau livre Broken Monsters était disponible sur Netgalley, je n'ai pas hésité ! 

Avant de lire ce livre, il est bon de savoir qu'une part du roman se situe dans la catégorie horreur, ce que je ne savais pas, puisqu'il était catégorisé mystère & thriller. Alors certes, The Shining Girls est l'histoire d'un tueur en série qui sévit sur différentes périodes (voyages dans le temps, toussa), ce qui laisse présager un certain penchant pour le surnaturel. Mais même en  lisant le résumé du livre, on ne pouvait pas prévoir ce côté horreur qui vient d'ailleurs assez tard dans le livre. Cela m'a déroutée et moins plu, je dois le dire, mais en l'ayant su, mon avis aurait sans doute était encore plus positif, donc... un lecteur averti en vaut deux !

Mais de quoi ça parle

La détective Gabriella Versado n'a jamais rien vu de tel, même pour Détroit. Le corps est mis-ado, mis-cerf, le tout fusionné ensemble. Au fur et à mesure que des corps aussi étranges apparaissent, comment Détroit peut se raccrocher à la réalité sur le point de craquer. 

Si vous êtes la fille de Versado, une jeune ado geek, Layla, vous débutez une dangereuse liaison avec un prédateur en ligne. Si vous êtes un journaliste à la pige, Jonno, vous ferez n'importe quoi pour avoir l'exclusivité d'une histoire horrible. Si vous êtes Thomas Keen, connu dans la rue comme TK, vous ferez tout ce que vous pourrez pour garder votre famille de sans-abri... à l'abri et pour trouver le monstre qui est possédé par le rêve de refaire le monde dans la violence. 

Pourquoi lire ce livre ?

Ce que j'aime dans un bon livre, c'est que l'écriture soit fluide, que l'histoire coule, que le ton en ait un (de ton), qu'il y ait de l'humour, un peu de cynisme, de bons dialogues. Lauren Beukes donne tout ça. J'ai beaucoup aimé son style d'écriture et je ne me suis jamais ennuyée, même dans les descriptions !

Lauren réussit si bien la caractérisation de ses personnages, qu'on est capable de savoir quel personnage est au premier plan en deux secondes. Le récit se fait selon plusieurs points de vue et sans transition (vous savez, parfois on change de chapitre, il y a des petites ***, etc.), mais à aucun moment on se demande "mais, c'est qui là ?" Et rien que ça, c'est un plaisir à lire.

Les personnages sont donc multiples et Détroit en fait partie. Alors, c'est sûr que l'office de tourisme de Détroit risque de ne pas trop aimer le livre... car Détroit est pas mal glauque merci ! Je ne sais si vous avez déjà vu des photos des bâtiments désertés de cette ancienne splendeur ? Et bien, c'est tout à fait ça, mais en pire ! 

L'histoire est bien menée et les différentes histoires vécues par les personnages finissent toutes par se recouper ou si ce n'est pas vraiment le cas (je pense à la chasse aux pédophiles de Layla), elles permettent d'apporter un peu plus de glauque au récit, histoire de rajouter au malaise ambiant. La fin du livre, elle, m'a un peu déçue, dans le sens que je ne m'attendait pas à ça et que ça changeait complètement du reste du livre. C'est donc le seul point négatif dans mon cas, parce que jusqu'à ce moment-là, je trouvais le livre excellent. 

Bref

Un bon rythme, des personnages très bien écrits et différenciés, une écriture fluide et agréable, mais une fin qui me laisse sur ma faim, c'est un 3.5/5 pour moi. (une fin qui ne m'a pas empêché d'acheter The Shining Girls !)

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.


Interview: Lee Battersby, auteur de The Corpse Rat King

Lee Battersby est un gars vraiment drôle. J'avais lu et chroniqué son livre The Corpse Rat King et l'avait trouvé très drôle, j'ai donc été très optimiste quant à l'humour de l'auteur. Ensuite, je suis allée sur son blog et ne pouvais pas arrêter de rire. Il est plein d'esprit et a une prédiction vraiment effrayante et bizarre pour notre monde. Alors s'il vous plaît, merci d'accueillir Lee Battersby !


- Voulez-vous nous en dire un peu plus sur vous? 

Je suis un gros gars australien dans la mi-quarantaine. Ancien comique de stand-up, caricaturiste, entraîneur de tennis, fonctionnaire et veuf. Actuellement un administrateur des arts, marié à une auteure, avec 2 enfants fous et trois enfants  bonus tout aussi fous. Je suis en amour avec le Goon Show, Lego, les Daleks, le club de football de Nottingham Forest, et les émissions britanniques de comédie. Ma musique préférée comprend Madness, They Might Be Giants, les White Stripes, Butthole Surfers, David Bowie, Alice Cooper et à peu près tout ce qui est ska (Je le savais que c'était un gars très cool!). J'ai eu un peu moins de 80 nouvelles publiées, j'ai gagné une poignée de récompenses, j'ai un roman pour les enfants à venir au début de 2015 et je tuerais toutes vos grands-mères pour avoir une chance d'écrire à plein temps pour une vie. 

- J'ai trouvé que The Corpse Rat King était un livre sur les voyages initiatiques (à la fois pour Marius et Gerd), ai-je eu raison ? Vouliez-vous transmettre un message ? 

The Corpse Rat King est né d'une conversation que j'ai eue avec un autre auteur sur notre dégoût mutuel pour ces livres vaguement arthuriens de fantasy médiévaux où tout est beau et propre et tout les personnages semblent avoir découvert le shampooing cinq cents années plus tôt et personne ne semble jamais vraiment avoir la dysenterie ou la gale ou le rachitisme et les héros ont toujours la mâchoire carrée et noble et bla bla *vomir*. En partant, je voulais juste me moquer de ces romans en faisant un livre plutôt scrofuleux avec un héros lâche, gourmand et sournois. C'est d'après moi ce que la plupart des gens sont, quand ils ont le choix entre l'auto-préservation et faire un peu d'argent ou sacrifier tout pour un nébuleux, inconnaissable «plus grand bien». 

Une fois que vous commencé à écrire, bien sûr, les règles narratives prennent en charge la suite : vous ne pouvez pas avoir un roman uniquement sur ​​la fuite et ne pas s'engager avec une intrigue. Tôt ou tard, Marius aurait à faire face aux exigences de l'histoire. Et autant je voulais que Gerd soit un objet de dérision bien mérité et de mépris, j'ai fini par l'aimer. Je n'ai donc pas pu me résoudre à écraser son visage dans la boue sur 250 pages. Ça c'est, bien sûr, après l'avoir tué dès le début... 

En ce qui concerne un message, non, je n'avais pas l'intention de donner à mes lecteurs une grande leçon de morale. J'ai fait suivre une série d'événements et mes inclinations naturelles comme conteur m'ont conduit à travers eux. S'il ya un message dans les livres, c'est le résultat de mes inclinations personnelles qui ressortent dans l'écriture plutôt que toute tentative de définir un grand thème. 

- Vous avez écrit une suite Marching Dead. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur elle? 

Marching Dead a été publié par Angry Robot Books en Octobre 2013. Il se déroule quelques années après les événements de The Corpse-Rat King. Marius a tenu sa promesse de s'installer avec Keth et de laisser sa vie de petite délinquance. Ils vivent ensemble dans une petite maison dans un village de campagne. Puis la mort enlève Keth, Gerd et Granny apparaissent de leur propre chef et Marius est entraîné dans un voyage pour récupérer Keth, sauver le monde et résoudre le mystère de la raison pour laquelle les morts ont cessé de mourir. C'est profane, scatologique, furieux et, espérons-le, franchement drôle. 

- Prévoyez-vous d'autres livres avec Marius et Gerd? 

Mon contrat avec Angry Robot était pour deux livres. Ils ont été livrés et on ne parle pas d'un troisième, donc oui, je dirais que c'est tout pour Marius et Gerd pour le moment. Le second livre conclue sur une bonne fin pour tout le monde, alors je suis d'accord avec ça. 

- Quels sujets sont plus difficiles à écrire? 

Tout sujet qui a une grande résonance émotionnelle pour l'écrivain peut être extrêmement difficile à présenter de manière efficace, car il peut être difficile de maintenir la distance objective nécessaire au récit. Si vous êtes pris entre le bien et le mal du sujet ou essayez trop dur de pousser les conséquences émotionnelles sur votre lecteur, vous courez le risque de distancier le récit trop loin de l'histoire et chaque fois que vous faites cela, vous invitez le lecteur loin de l'histoire aussi. Dès que le lecteur s'arrête  de croire en l'histoire que vous dites, vous avez perdu. 

- À quels événements assisterez-vous dans les prochains mois? 

Je suis plutôt isolée, vivant non pas tant dans la capitale la plus isolée du monde, mais à 80 kilomètres de la capitale la plus isolée au monde, donc je ne participe pas à beaucoup d'événements. Je participe à Crimescene WA, une convention d'écriture de polar de l'ouest Australie, en Octobre et j'essaie de me rendre à un jour ou deux de la Writers Festival à Perth chaque année, mais c'est tout. Les finances ne me permettent pas de déplacement plus grands: les événements Worldcons ou tenus dans plus à l'est de l'Australie ne sont tout simplement pas à l'ordre du jour et voyager à l'étranger n'est pas une option sur mon revenu. J'ai eu quelques incursions au cours des années, mais pour le moment nous sommes sur un seul revenu, alors ce n'est pas probablement pas avant un certain temps. 

- Que lisez-vous en ce moment? 

Je suis en train de lire un ridiculement gros tas de romans graphiques de la nouvelle bibliothèque qui a ouvert récemment dans notre région. *touche le haut de la pile* Livre suivant: Sandman Mystery Theatre: The Face & the Brute. Généralement, j'aime les livres sur les vraies histoires de la criminalité, des histoires cachées et des biographies d'énergumènes obscures et quand il s'agit de fiction, je penche plutôt pour des auteurs au genre multiple comme Jonathan Lethem et China Meiville. J'ai apprécié beaucoup de romans policiers récemment aussi. 

- Qu'est-ce que vous recherchez dans un bon livre? Y at-il quelque chose qui va vous faire laisser un livre inachevé ?   

J'aime une intrigue. J'aime des personnages en action. Les rêverie sans fin ou les méditations profondes sur la nature fragile de l'expression intérieure ne sont pas vraiment mon truc. J'aime le sentiment que tous les personnages, les antagonistes inclus, travaillent vers un but auquel ils croient: personne n'est juste mauvais pour le plaisir d'être mauvais ou bon simplement parce que leur armure est brillante. Joe Abercrombie est un maître en la matière: chaque personnage est une combinaison de la confiance en soi et son propre intérêt et par conséquent, ils sont crédibles comme pas possible. 

Si la narration casse ma crédulité; si les personnages commencent à agir bêtement tout simplement parce que d'un coup l'intrigue l'exige; si les lois de la physique et ses conséquences sont supprimées; si les personnages dans les pages sont en carton ou des super-héros prédécoupés ou des microphones transparents pour les croyances personnelles de l'auteur; si le livre est tout simplement pleinement ennuyeux, alors oui, vous me perdez. 

- Si vous pouviez revivre un livre pour la première fois, lequel choisiriez-vous? 

Le Seigneur des Anneaux je pense. Je l'ai lu quand j'avais dix ans et j'étais tellement époustouflé que je  l'ai lu chaque année jusqu'à ce que j'arrive à la vingtaine. Je n'avais jamais rien lu d'une telle ampleur, avec des personnages qui vivent de façon si pleine de vie sur la page et une histoire d'une telle importance et signification. J'ai lu très peu de livre depuis qui lui arrive à la cheville en portée et en pure majesté. 

- Quelle est la prochaine étape pour vous ? 

J'ai un roman pour enfants appelé Magit and Bugrat sortant chez Walker Books au début de 2015. Il s'agit d'une jeune fille qui vit dans un cimetière sans sorties ni entrées et comment elle se débrouille quand la cigogne laisse tomber un bébé dans sa vie. Ce livre est facilement la plus triste et, je l'espère, la plus belle chose que j'ai écrit. Et je suis en train de terminer la première ébauche d'une histoire surnaturelle sur un aspect de la personnalité du diable qui a été éliminé pendant la Chute et qui a atteint un niveau d'humanité qui lui permet de vivre parmi les humains et ce qui arrive quand le diable commence à réabsorber ses aspects manquants dans une tentative de remonter au Ciel. Un sujet intéressant pour un athée à vie comme moi parce que, pour moi, j'utilise le personnage de quelqu'un d'autre pour raconter mon histoire, mais je ne ressens aucune pression à respecter la création de l'auteur original, donc je réécris des icônes religieuses très importantes à ma propre façon. 

Dans la série "à bas les questions sérieuses"

- Le livre que vous apporteriez sur une île déserte

Outre un livre sur la façon de construire des bateaux? Si je pouvais choisir un livre de non-fiction et un livre de fiction, ce serait "Necropolis: Londres et sa mort" par Catherine Arnold, un regard sur l'histoire  funéraire et mortuaire d'une des plus grande ville au monde et qui est tout simplement débordant de faits et de possibilités narratives pour mon imagination et "The Scar" par China Meiville, mon premier livre lu de cet auteur et encore un livre préféré: riche en images, imagination et un pure * ton * qui est un point de référence constant j'essaie d'atteindre. 

- Votre méchant préféré ? 

Je n'ai pas vraiment de méchant préféré. Je pense que les gens sont leurs propres méchants et tout antagoniste qui ne suscite pas au moins un moment de sympathie à un moment donné est juste un sac de boxe en deux dimensions. Prenez un personnage comme Black Dow, de la série Première Loi de Joe Abercrombie et "Les Héros". Il * devrait * être, un être odieux vile, mais il est placé devant des alternatives tellement pires que, aussi répréhensible soit-il, vous pouvez voir pourquoi il joue le jeu qu'il joue et ce que cela signifie pour sa culture s'il tombe. C'est l'essence même d'un grand caractère, celui qui transcende les simples dichotomies bon/mauvais. 

- Le héros que vous auriez voulu avoir créé? 

Oh, mon Dieu. Je suis encore en train de créer le mien. Je ne pense pas avoir jamais désiré avoir créé la création de quelqu'un d'autre, mais il y en a quelques-uns avec lesquels je voudrais travailler le long du chemin. Il y a un tas de personnages de bandes dessinées pour lesquels j'adorerais écrire : Hellboy, Daredevil, Wonder Woman, Hellcat, Strontium Dog... une grosse longue liste qui semblerait ridicule si je les écrivais tous à la fois. J'ai écrit pour Doctor Who, ce qui était la plupart du temps amusant. 

- J'ai vu sur votre blog que vous avez une BattBio, une BattBiblio ... avez-vous une Battmobile aussi ? 

Non, mais j'ai un Battersblog et un Batthaim! C'est juste une de ces petites choses excentrique et intéressante que permet le fait de se coltiner un nom comme Battersby: la première syllabe peut être attaché à un certain nombre de concepts et être réclamé pour moi-même. C'est une petite chose décalée avec laquelle jouer pour ma présence sur le web, pour aider à attacher mes pages. 

- Avez-vous plus d'informations à propos de la prochaine invasion du monde par des dinosaures en armure Lego Dalek?  

Pour ma part, je souhaite la bienvenue à nos nouveaux suzerains Dalekosaurus en plastique.

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Interview : Emma Newman, auteure de la série Split World !

Je suis ravie d'accueillir sur mon blog Emma Newman, dont j'ai lu le premier tome, Between Two Thorns, de la série Split World (le 2e est dans ma PÀL !). Emma a plein de projets en cours, un blog, un podcast... et des histoires à donner ! (et vous noterez comment le bleu de l'écriture pour ses réponses va trop, trop bien avec sa veste ! mwahaha! Mais la photo est vraiment cool, Emma !)


Bonjour Emma,
J'ai lu et chroniqué votre livre «Between Two Thorns" et je l’ai trouvé excellent. Je suis heureuse de vous avoir sur mon blog!

Merci!

- Voulez-vous nous en dire un peu plus sur vous?
Ahhh, la question la plus difficile pour un écrivain, presque aussi dure que "décrivez votre livre en une phrase"! Eh bien, vous savez déjà que j'écris (romans et nouvelles) mais je suis aussi une narratrice de livre audio, une joueuse et une couturière.

- J'ai vu que vous avez lancé un podcast, pouvez-vous nous en dire un peu plus là-dessus?
Oui, Tea and Jeopardy a un peu plus d’un an et c’est une drôle de combinaison entre l'interview et le théâtre audio. Chaque épisode est situé dans un repaire de thé différent et chaque invité a thé et des gâteaux en arrivant, puis - inévitablement – il est confronté à des périls pas trop dangereux pour pouvoir quitter le repaire de thé. Il y a un majordome aussi. Et des poulets chanteurs! Nous avons été ravis d'être nominés pour un prix Hugo pour cette année aussi.

- Sur votre blog, les gens peuvent (doivent) s'inscrire pour recevoir des histoires gratuites, une fois par semaine! Pouvez-vous nous donner un aperçu de ces histoires?
Quand les gens s'inscrivent, ils obtiennent une histoire par semaine pendant un an et un jour, et qui se passent toutes dans le Split World. Certaines d'entre elles contiennent des personnages des livres, certaines explorent d'autres familles et parties des Split Worlds et d’autres sèment des futures intrigues.

- Quels sujets sont plus difficiles à écrire?
C'est une grande question! Il ya plusieurs sujets difficiles à écrire dans ma série Split World, parce que je ne veux pas me tromper. Prenez Cathy, par exemple. Je voulais qu'elle se sente non seulement comme une personne réelle, mais je voulais aussi qu'elle serve d'exploration du féminisme, quelque chose qui est très important pour moi. Curieusement, écrire sur des choses complètement imaginaires comme les choses horribles que les efles peuvent penser et faire dans les Split World est beaucoup plus facile qu’écrire des personnages qui montrent les horreurs du patriarcat du point de vue à la fois  des hommes et des femmes  - horreurs qui sont réelles et vécues par des personnes tous les jours.

- À quels événements assisterez-vous dans les prochains mois?
Je serai à Fantasycon à York au début de Septembre et je serai l'invitée d'honneur à Bristolcon en Octobre. Bristolcon est une magnifique convention d'une journée à Bristol où je suis allée plusieurs années de suite maintenant. Hautement recommandé! Je reviens de Nine Worlds (qui est incroyable!) Et aussi la dernière Worldcon tenue à Londres qui a été un événement fantastique pour moi.

- Que lisez-vous en ce moment?
Je suis en train de lire un livre qui n'a pas encore été publié! Il est écrit par mon mari qui a signé avec Harper Voyager au début de cette année. Je suis une de ses lectrices bêta, alors je lis le deuxième roman de sa série avant qu'il ne l’envoie à son agent.

- Qu'est-ce que vous recherchez dans un bon livre? Y at-il quelque chose qui va vous faire lâcher un livre, inachevé ?
La lecture est une partie de mon travail d'écrivain et il est donc vraiment, vraiment difficile pour moi d’arrêter l’analyse constante de ce que je lis. A cause de cela, je cherche des livres qui feront taire mon cerveau, qui m’emportent loin, avec de grands personnages et des mondes immersifs. Si un livre est mal écrit, je ne vais pas persévérer, il y a tout simplement trop de romans fantastiques à lire. Et par mal écrit, je veux dire beaucoup d'erreurs, un dialogue maladroit, trop d'adjectifs, etc, vous voyez, un niveau
artisanal. En outre, si un livre a un personnage principal que je ne peux tout simplement pas supporter, il m'est difficile de continuer.

- Si vous pouviez relire un livre / une nouvelle de nouveau pour la première fois, lequel choisiriez-vous?
En bref: A Sound of Thunder de Ray Bradbury. C'est ma nouvelle favorite de tout temps. Sinon, pour un livre, oh! que c'est une question difficile! Peut-être Le Moineau de Dieu par Mary Doria Russell, ou la série Tom et Hester de Philip Reeve (je peut avoir quatre livres si c'est une série, non?). Sérieusement, cette série est l'une des meilleures choses que j'ai jamais lue. Autant cette série que Le Moineau de Dieu m’ont fait pleurer pendant les dix dernières pages. C’est vraiment bon!. Oh! Il y a aussi Shogun. Je suis nulle pour ce genre de question!

- Quelle est la prochaine étape pour vous ?
J'ai un roman de science-fiction en soumission en ce moment qui je l'espère, va trouver une maison d’édition bientôt et je développe aussi une nouvelle série de science-fiction. Mais la chose à laquelle je suis vraiment en train de me preparer est le lancement de la prochaine champagne sur Kickstarter (ndlr: plateforme de financement participative) pour la quatrième tome des Split World et pour lequel je suis vraiment excitée. Cela sera lancé à la mi-septembre. Angoissant et excitant dans une égale mesure!

Dans la série "à bas les questions sérieuses" :

- Le livre que vous apporteriez sur une île déserte ?
La série Tom et Hester mentionnée auparavant, Shogun de James Clavell.

- Votre méchant préféré?
Je ne peux pas décider si c'est Loki ou Francis Urquhart de l'adaptation originale de House of Cards. J'aime les deux (mais j’ai un faible pour Loki)!

- Le héros que vous auriez aimé créer ?
Ellen Ripley dans les films Alien. Elle est tout simplement merveilleuse.

- Mais pourquoi cette méfiance des champignons frits ? (ndlr: Emma en parle sur son blog!)
Je déteste l'odeur et la texture des champignons sous toutes les formes, mais les champignons frits retournent vraiment mon estomac! Ils me rappellent beaucoup, beaucoup trop les limaces pour quelque chose qui est censé être comestible. (frissons)

Pour en savoir plus sur Emma, vous pouvez aller sur son blog (et c'est là aussi qu'on reçoit les histoires !), vous pouvez aussi la suivre sur Twitter ou Facebook !