Déjeuner sous l'herbe: Une enquête de Nico Sirsky de Frédérique Molay

(Fayard Noir) 15 juin 2012
328 pages - 20,99 $




Troisième roman que je lis de Frédérique Molay... ça devient une habitude ! Il faut dire que ses romans se lisent vite et qu'ils sont sympas. Et puis, le synopsis de Déjeuner sous l'herbe m'a intrigué et c'est une chose que j'aime chez Molay : ses histoires ont toujours une certaine originalité.




Mais de quoi ça parle ?

Optimiste et amoureux, le nouveau chef de la Crim’ écoute AC/DC... On est loin de Maigret ou de la caricature du flic paumé ! Vingt-sept ans après avoir enfoui les restes de son dernier banquet-performance sous l’herbe du Parc de La Villette, le plasticien Samuel Cassian inaugure en grande pompe, devant les caméras du monde entier, les travaux de déterrement qui doivent révéler son œuvre. Personne, surtout pas cet archéologue du présent, ne s’attendait, dès les premiers coups de pelleteuse, à découvrir un squelette humain ! Nico Sirsky, le chef de la Crim’, se charge aussitôt de l’enquête. Mais le sang n’a pas fini de couler, là où se dressaient jadis les terribles abattoirs de Paris. Le soir même, un jeune homme est sauvagement assassiné dans une des folies du parc. Et, le lendemain, un autre succombe à la rage meurtrière de celui qu’on surnomme déjà le « boucher de La Villette »... Pas de répit pour Nico Sirsky ! Victime d’une crise cardiaque, sa mère Anya vient d’être hospitalisée. Le chef de la célèbre brigade du Quai des Orfèvres s’engage alors dans une course contre la mort : il jure d’arrêter le tueur de La Villette, en échange de la vie de celle qui l’a toujours protégé... 

Et pourquoi le lire ?

Pour l'histoire originale et d'actualité. Qui n'a pas entendu parler de ces objets qu'on enterrer un peu partout pour être dévoilés en grandes pompes quelques années plus tard ? Qui ne s'est jamais imaginé qu'on pourrait y découvrir quelque chose de criminel, un objet qui n'y était pas à l'origine... Dans Déjeuner sous l'herbe, c'est un cadavre qu'on retrouve et c'est le fils du créateur de la capsule temporelle. Mais qui a bien pu tuer ce jeune artiste prometteur ? Qui en veut au père à ce point pour enterrer son fils dans sa propre oeuvre ? Nico va devoir se plonger dans le monde des artistes, de la jalousie et des amours brisées pour découvrir le coupable. 

On retrouve avec plaisir Nico Sirsky et sa clique, toujours aussi sympathique. On découvre un Nico plein d'humour, comme quoi l'amour lui va très bien (sa descente dans une boite de nuit gay est excellente). Encore une fois, la vie de sa famille est en jeu, cette fois-ci, c'est Anya, sa mère qui est souffrante. J'avoue espérer que chaque livre ne voit pas un membre de sa famille en danger. C'est peut être une image de marque chez certains auteurs qui mettent sans cesse les proches de leur héro en danger, mais je trouve cela irréaliste et ennuyeux à la longue. 

Le roman se lit très vite, grâce à la qualité d'écriture de l'auteure (et de la traduction anglaise vu que j'ai lu le livre en anglais) et grâce au rythme sans faille de l'histoire. Les morts s'enchaînent et la course contre la montre est en route. Nico va devoir comprendre le passé pour arrêter les meurtres d'aujourd'hui qui ajoutent une tension à l'enquête. Petit plus, j'ai adoré en apprendre d'avantage sur la ville de Paris, et particulièrement sur le quartier où se déroule l'action (les abattoirs de la Villette - tu parles d'un choix cynique pour y tuer du monde !)

Bref

Encore un bon roman de Frédérique Molay, une histoire prenante, des personnages attachants, c'est un 4/5 pour moi. 

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.

The Strings of Murder by Oscar de Muriel

Penguin UK - Michael Joseph (12 février 2015)
Paperback, 407 pages


Honnêtement, je trouve la couverture super belle. Et oui, c'est encore une fois à cause de la couverture que j'ai choisi un livre ! Et le fait que cela parle de Jack l'éventreur. Et le fait que cela se passe dans l'Angleterre victorienne. Et en Écosse ! Avec tout ça, le livre ne peut qu'être génial, non ?



Mais qu'elle est l'histoire ?

En 1888, un violoniste est tué dans d'horribles circonstances. Aussitôt, le lien est fait avec l'Éventreur... sauf que cela se passe en Écosse. L'inspecteur Ian Frey, de Scotland Yard, est donc envoyé pour enquêter. Il assiste l'inspecteur McGray qui a créé le département des crimes mystérieux. Il faut dire que le musicien est mort dans un bureau fermé...

Ce que j'en pense

Ce n'est pas toujours le cas, mais dans ce livre, les personnages ne sont pas ce qui m'a le plus intéressé. C'est l'intrigue, qui est bien menée. Les morts s'enchaînent sans raison logique, jusqu'à une fin bien conçue et une explication qui est non seulement plausible, mais bien expliquée. C'est le gros atout de ce livre, car je dois dire que j'avais un peu peur au départ d'un roman à l'explication surnaturelle foireuse (à cause de la pièce fermée et du département des enquêtes mystérieuses).

Les personnages, quant à eux, sont bien caractérisés. Ils ont chacun une vie propre et diffèrent bien les uns des autres. Malheureusement, j'ai peu apprécié le personnage principal, Ian Frey, qui s'avère être un homme très imbu de sa personne, raciste envers les Écossais et cultivant son sentiment de supériorité. Honnêtement, j'ai rarement aussi peu aimé un personnage central... en général, l'auteur se débrouille pour qu'on aime son héro ! Le livre est raconté à la première personne, on a donc droit à toutes ses réflexions personnelles, ainsi qu'à celles qu'il lance aux autres. Du coup, il décrit tellement McGray et les autres qu'on a du mal à les trouver attachants eux aussi. McGray est peint comme une véritable caricature d'Écossais, ce qui est bien dommage. Au final, on a l'impression que seul Frey vaut la peine (ce qui reflète sûrement son sentiment), mais il est tellement désagréable qu'on ne l'apprécie pas.

Si on met de côté le fait que Frey dépeint Édimbourg comme un endroit horrible, puant et sale, j'ai quand même apprécié y être. Les descriptions sont bien faites et on sent bien le froid et l'humidité de l'hiver écossais. C'est donc un bon point pour l'auteur qui sait bien rendre les impressions de ses personnages.

Bref

Une bonne histoire bien menée gâchée par un personnage principal très désagréable, mais des descriptions bien faites, c'est un 3.5/5 pour moi. 

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.