The Chimera Vector de Nathan M. Farrugia

(Fifth Column #1)
362 pages - 24.17
Momentum (1 mai 2012)



Une fois n'est pas coutume, c'est l'auteur qui m'a proposé de lire son livre ! Et ça tombé super bien, parce que j'avais mis son livre dans ma liste de livre à lire sur Goodreads (héhé). Et en plus, Nathan M. Farrugia est Australien et je dois le dire, j'ai un faible pour les auteurs de ce pays, vu que pour le moment, j'ai aimé tout ce que j'ai lu d'eux.

Et ne manquez pas l'interview de Nathan, à venir très bientôt sur mon site !

Quelle est l'histoire ?

La 5e colonne : l'organisation la plus puissante et secrète du monde. Ils contrôlent nos armées. Ils contrôlent nos gouvernements. Ils contrôlent nos cellules terroristes.

Recrutée enfant, Sophia est une agente que la 5e colonne peut désavouer. Comme tous les agents, l'ADN de Sophia a été modifié pour augmenter ses sens et son esprit est divisé en différents sous-ensembles programmés.

Lors d'une mission de routine en Iran, quelque chose vire très très mal. Des bogues apparaissent dans la programmation de Sophia et la mission tourne à la catastrophe.

Course-poursuites à haute vitesse, combats armés, batailles d'hélicoptères, psychopathes immortels, super soldats et capacités mutantes sont mélangés dans ce thriller techno bourré d'action.

Pourquoi lire ce livre ?

Pour l'action ! Ce livre est bourré d'adrénaline, de scènes de combat et de revirements de situation. J'ai été super étonnée par la qualité des descriptions des scènes de combat, jusqu'au moment où j'ai cherché à en savoir un peu plus sur l'auteur. Là, j'ai découvert que Nathan M. Farrugia pousse le soin d'écriture à aller vivre des situations très fortes question adrénaline. Il participe à des camps de survie, grimpe sur les toits de Russie, lutte pour rester en liberté dans des mises en situation hyper réaliste. Bref, quand il décrit l'action, il le fait de mémoire, parce qu'il a vécu ces situations. Cela vous donne une idée de ce qui est le gros point fort de cet auteur. 

J'ai aussi très apprécié de voir un auteur masculin donner la part belle aux femmes : son héroïne est entourée d'une cohorte de femmes toutes plus brillantes et fortes les unes que les autres. Alors, pas d'inquiétudes pour vous messieurs, ce n'est pas un livre sur une bande d'amazones vengeresses et castratrices : il y a aussi des hommes (pfiou, j'ai cru un instant que j'allais vous perdre là !) La vérité, c'est que Sophia fait équipe avec deux gars, qu'elle se retrouve isolée de son groupe, qu'elle doit en former un autre et que du coup, elle se retrouve avec d'autres femmes (entre autres). N'empêche, pour nous, les filles, c'est sympa de voir un auteur prendre le pari de choisir une équipe féminine, c'est limite avant-gardiste et quand je lis son livre, je me dis que les producteurs de jeux vidéos pourraient s'en inspirer pour créer des personnages féminins solides

En ce qui concerne l'histoire, certains apprécieront le côté hyper-techno, d'autres le côté scientifique (et là j'avoue n'avoir pas tout compris), les geeks seront donc ravis. Pour les non-geeks, il y a cette fameuse action toujours présente qui plaira aux amateurs d'adrénaline, d'armes, d'hélicoptère et autres gadgets militaires (top secret les gadgets bien sûr !) La seule chose qui m'a légèrement dérangée, c'est les nombreux changements de chemise de la part des personnages qui changent d'équipe plus vite qu'on a le temps de le lire. Alors, certes, cela amène du punch à l'histoire, mais il y aurait pu en avoir un peu moins. 

Bref

Un livre qu'on lit d'une traite, des scènes d'action super bien écrites, des personnages intéressants, c'est un 4/5 pour moi. 


Butterfly Kills de Brenda Chapman

A Stonechild and Rouleau Mystery
376 pages - Dundurn (Jan. 10 2015)
Paperback - 10.82 $




Et bien cela faisait quelques temps que je n'avais pas lu un roman d'une auteure canadienne qui se situe au Canada ! Je dois dire que j'ai trouvé ça bien sympa, ce sentiment de familiarité dû au fait que je vis dans le même pays ! Et attention : il existe deux Brenda Chapman: la première vit au Canada, auteure de polar, la deuxième des USA. La première écrit depuis plusieurs années des polar, la deuxième se distingue dans les films d'animation.




Quelle est l'histoire ?


Jacques Rouleau a déménagé à Kinston pour s'occuper de son père et devient chef de la section des enquêtes criminelles. Son équipe est assez réduite, au point qu'il doit recruter ailleurs. Il en profite pour récupérer Kala Stonechild avec qui il a travaillé à Ottawa. 
L'équipe doit enquêter sur deux affaires en apparence séparée : une femme battue et violée par son mari d'un côté et le meurtre brutale d'une étudiante qui travaillait bénévolement dans un centre d'aide. Or, au fur et à mesure de l'enquête, des éléments de coïncidence apparaissent... et comme vous le savez sans doute : en affaire criminelle, il n'y a pas de coïncidence ! 

Pourquoi lire ce livre ?

Parce qu'il va vous donner le goût de déménager pour aller vivre à Kingston ! Ça ne sera pas une surprise pour certains, mais je ne suis pas très branchée description (et encore moins de paysage !) Dans Butterfly Kills, les descriptions ne sont pas omniprésentes, mais si efficaces qu'elles permettent de comprendre où se situent les personnages ou de ressentir leurs émotions (parce que oui, le ressac des vagues, ça calme !) Et je dois dire que c'est si bien fait que j'ai vraiment eu le goût d'acheter une maison au bord du lac !

Parce que les personnages sont bien écrits, attachants et tous différents. J'ai aussi beaucoup apprécié le fait que Kala soit une Autochtone, parce que je suis rarement tombée sur un livre où un des personnages l'est et que je trouve ça chouette de les mettre en avant. D'autant plus que Kala est très bien écrite, avec ce mélange de calme, sagesse et ce petit côté indomptable qui lui sied bien. Rouleau est tout aussi sympathique et on apprécie les relations qu'il noue avec ses nouveaux collègues (dont deux tire-au-flanc si réalistes qu'on reconnait en eux certaines personnes déjà croisées sur notre route...)

Parce que les intrigues sont bien écrites, même si on se doute un peu du pourquoi de toute cette violence. Chapman apporte ses indices au fur et à mesure et tout se joue dans les relations interpersonnelles des protagonistes. 

Bref

Une belle découverte pour ma part, qui me donne envie de lire d'autres livres de Brenda Chapman et de suivre l'équipe de Rouleau. C'est un 4/5 pour moi.


Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.

Angel of the Abyss de Ed Kurtz

DarkFuse; 1 edition (Dec 2 2014)
322 pages - 19.40 $

Honnêtement, j'ai choisi ce livre, parce que le synospis me faisait vaguement penser à un livre de Franck Thilliez, Le syndrome E, dans lequel un film rend aveugle et génère des morts. J'avais envie de voir comment Ed Kurtz allait traiter le sujet, si l'histoire serait plus ou moins la même ou si elle serait vraiment différente. 

Mais quelle est l'histoire ?

Graham Woodard est engagé pour restaurer un vieux film quasi oublié, principalement parce que tout le monde pense qu'il a complètement disparu. Angel of the Abyss est un film d'horreur muet et quelqu'un semble déterminé à ce que ce chef d'oeuvre reste oublié à jamais. 

Les morts s'enchaînent et Graham, accompagné de Jake Maitland qui lui colle aux basques, va essayer de comprendre pourquoi on tue pour un film muet dont l'actrice principale, Grace Baron, a mystérieusement disparu à la fin du film et qui a lancé des tueurs à ses trousses. 

Pourquoi lire ce livre ?

Les cinéphiles seront ravis avec ce roman qui fait la part belle au cinéma et principalement aux films muets. On y parle des prémisses du film parlant, de Los Angeles et la vie superficielle des gens du milieu, des débuts des grandes compagnies hollywoodienne, bref, une véritable plongée dans une passion que nous fait partager Ed Kurtz. 

Une particularité du livre que j'ai bien aimé, l'histoire est écrite selon plusieurs point de vue (jusqu'ici rien de neuf me direz-vous), mais elle est également et partiellement écrite à la première personne pour deux des protagonistes. Selon les capacités physiques restreintes de Graham ou Jake, c'est l'un ou l'autre qui parle. J'avoue que le changement de "je" m'a surprise, mais que la différenciation entre les deux personnages se fait sans souci et rapidement. 

On passe également de l'enquête sur la film de nos jours au tournage du film à l'époque, ce qui permet de comprendre l'ambiance et finalement le pourquoi de la disparition de Grace et du désir meurtrier de laisse le film aux oubliettes. C'est donc deux intrigues qui se concluent l'une et l'autre. D'un côté vous découvrirez les coulisses du film et la vie des personnages autour du film, de l'autre les deux compères chercheront à découvrir le pourquoi des deux disparitions (Grace et le film). 

Certains ont été déçus en constatant que ce n'est pas un livre d'horreur (mais sur un film d'horreur disparu). En ce qui me concerne, je m'attendais à un roman policier et je n'ai pas été déçue : l'ambiance Los Angeles noir y est, l'humour et l'action aussi

Bref

Un roman noir sur les dessous d'Hollywood, deux intrigues bien menées et des personnages sympathiques, c'est un 4/5 pour moi. 

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.