Cuisine sanglante de Minette Walters

Editeur : Pocket; Édition : 1re (19 octobre 2001)
Collection : Policier / thriller



Allez, il faut le dire, le résumé et le titre accrocheurs ont tout fait pour que j'ai envie de lire ce livre. Qui n'a pas déjà jugé une personne a son physique ? Et quand on a un physique pas facile, comme Olive, c'est pas facile de s'attirer la sympathie. Et Olive, elle a beau être épeurante, elle est assez fine pour savoir qu'elle part avec un handicap ! 

Est-ce pour cela qu'elle a plaidé coupable ? Se sachant déjà jugée. Est-ce pour cela qu'elle ne parle pas ? Sachant que c'est inutile ? En tout cas, elle accepte de parler à Rosalind Leigh qui, au départ, n'est pas partante du tout pour écrire à son sujet. Mais voilà, Rosalind, malgré sa première impression défavorable, a tôt fait d'avoir des doutes quant à la culpabilité d'Olive et décide de mener son enquête. 

Et on découvre, au fil des confidences d'Olive, une histoire de famille des plus nauséabondes, des secrets enfouis mortels, des crasses faites entre amis. C'est pas du joli joli la vie d'Olive !

Mais quelle est l'histoire ?

"D'où provenait la fascination qu'exerçait Olive Martin ? Du spectacle grotesque de son mètre cinquante-cinq pour quelque cent vingt kilos ? De sa sinistre notoriété ? De la répulsion qu'elle inspirait ? Elle avait débité sa mère et sa sœur en morceaux qu'elle avait rassemblés sur le sol de la cuisine en une composition abstraite sanguinolente. L'énormité du crime, jointe à l'impression terrifiante que sa silhouette apocalyptique avait produite sur les membres du tribunal lui avaient valu une condamnation à perpétuité. 
Le crime mis à part, ce qui rendait son cas exceptionnel, c'est qu'elle avait plaidé coupable et même refusé de répondre." Dès sa première rencontre avec Olive Martin, Rosalind Leigh, qui a accepté non sans dégoût d'écrire un livre sur elle, a le sentiment que la meurtrière obèse n'est pas coupable. Mais alors pourquoi ces aveux ? Qui protège-t-elle ? Et pourquoi ?

Bref

Un roman qui se lit vit, une coupable trop monstrueusement idéale, une histoire familiale tordue, un vrai plaisir ! C'est un 4/5 pour moi.