Trois de Sarah Lotz

Je voyais ce livre dans toutes les librairies francophones comme le phénomène incroyable..., mais je n'avais jamais entendu parler de ce livre du côté anglophone. J'ai donc acheté la version électronique en anglais pour voir si effectivement, ce livre est phénoménal. 

J'ai bien aimé la critique que l'auteure fait des phénomènes de masse que ce soit les ultra religieux, les fous d'extraterrestre, les convaincus des complots. Si une situation telle que décrit ce livre arrivait réellement, je ne doute pas que nous verrions pointer des tenants de la fin du monde (il n'y a qu'à se rappeler l'an 2000....)

Sarah Lotz créé une histoire très réaliste de ce point de vue et décrit à merveille les enjeux politiques et les guerres de pouvoir qu'ont engendré les 4 écrasements d'avion. 

Le récit a un côté haché, du fait qu'il est composé d'extraits de journaux, d'entrevues et de réflexions posées les uns après les autres. Cela nous oblige à déduire certaines choses, ce que j'ai apprécié. Par contre, et je comprends que cela soit dure de ne rien laisser passer, mais il manque certaines explications à l'histoire. 

J'ai moins aimé la fin, il nous manque des réponses, et LA réponse ultime à savoir ce que sont les trois, est, à mon sens, bâclée. Après des pages à entendre les opinions des différents protagonistes, on se retrouve avec la soit disant vérité balancée au dernier moment, sans explication et cette vérité paraît un peu trop facile et trop déjà-vu. 

Les personnages sont bien écrits et je me suis sentie proche d'eux, mais je n'ai pas trop compris l'intérêt de l'histoire de la "princesse de glace" telle qu'elle choisi de se nommer, qui était un personnage intéressant jusqu'à ce que que ça vire en grand n'importe quoi. 

Bref, un roman qui se lit bien qui promettait une excellente histoire, mais à la fin décevante. 


Mais quelle est l'histoire ?


Quatre accidents d'avion se produisent simultanément sur quatre continents. Trois enfants survivent à trois de ces catastrophes. Des fanatiques voient déjà l'Apocalypse à l'oeuvre à travers ses trois cavaliers. Les familles ayant recueilli les rescapés subissent d'étranges phénomènes et le quatrième survivant, celui du crash africain, reste introuvable. Une journaliste décide de mener l'enquête.

Chiens de sang de Karine Giébel

Karine Giébel, que j'ai commencé à lire un peu par hasard, mais que j'ai très vite beaucoup appréciée, est une auteure prolifique. Elle passe du très noir au juste très stressant avec une facilité déconcertante pour mon plus grand plaisir.

Dans ce roman, très court, il est question de chasse... mais le gibier se déplace sur deux jambes, victime de la cruauté d'un groupe de chasseurs blasés de n'attaquer que des animaux.

J'ai eu un choc en lisant le premier chapitre - ou comment se mettre dans la peau de la bête traquée, ressentir son incompréhension devant la violence humaine et sa peur. Sauf que la bête traquée est humaine, dans ce roman de Karine Giébel. Et le gibier, ce sont de pauvres hères, sans famille et sans attaches.

Quant à Diane, ironie du sort ou du prénom, la déesse de la chasse se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et passe de chasseuse d'images à pourchassée.

Forcément, quand on lit Karine Giébel, on sait bien que ça va mal finir, mais là, contrairement aux autres livres que j'ai lus, il y a plusieurs personnages, alors on ne sait pas trop qui va s'en sortir et qui finira en trophée de chasse. Il y a quand même quelques passages qui redonnent espoir, quand le gibier se rebiffe et que les chasseurs tombent dans le piège !

Ce livre est une course, non pas contre la montre, mais contre une bande d'abrutis sanguinaires, de villageois chasseurs pris dans leurs mensonges et les règles implicites du village, une course contre des gens trop riches, pour qui la vie des pauvres n'a pas de valeur, mais qui paient une somme exorbitante pour les chasser. Ce n'est pas aussi noir que certains autres livres de Karine, mais ça vous augmente le stress le temps d'une chasse !

4e de couverture

Ils sont là. Ils approchent.
Aboiements. Tonnerre de sabots au galop...
La forêt est si profonde... Rien ne sert de crier.
C'est le plus dangereux des jeux. Le dernier tabou.
Le gibier interdit...
Le hasard les a désignés. Diane aurait dû rester à l'hôtel, ce jour-là. Au mauvais endroit, au mauvais moment... Quant à Rémy le SDF, s'il a perdu tout espoir depuis longtemps, c'est la peur au ventre qu'il tente d'échapper à la traque.
Ils sont impitoyables, le sang les grise.

Bref

Un livre court à la lecture aussi rapide qu'une chasse, des personnes qu'on aimerait voir pourchassés et d'autres qu'on aimerait voir sauvés, encore une fois Karine Giébel nous prouve son talent pour raconter des histoires à faire dresser les poils !