Principes mortels de Jacques Saussey

J'ai rencontré Jacques Saussey dans une foire aux livres. Son air sympathique tranchait avec son style d'écriture : le polar et m'a donné envie de le découvrir. Comme en plus, il est adoubé par Franck Thilliez... je ne pouvais que le lire !

Principes mortels et le deuxième livre que je lis de lui et il diffère pas mal en fait. Ce n'est pas un thriller, ni un polar bien stressant, mais plus une histoire lancinante, où le malaise se ressent à travers les personnages, les non-dits, l'agressivité envers les "intrus" (pas du village en somme), les tabous familiaux, tout y passe.

On se retrouve avec Franck, un jeune gars sympathique qui n'a pas eu une vie facile et vient chez sa tante pour réviser son bac qu'il doit passer en rattrapage. Franck est le sosie de son cousin, fils de sa tante, et mort dans des circonstances qui s'avèrent douteuses.

Finalement, Franck passera plus de temps à enquêter sur le décès de son cousin, ou pris dans les tumultes des querelles entre sa tante et son oncle, ou à tomber en amour avec une beauté du village qu'à réviser pour son bac. Et si, au départ, tout commence tranquillement, les choses vont s'accélérer au fur et à mesure des découvertes de Franck et de la tension destructive entre sa tante et son oncle.

Le final est encore plus sombre et on se dit qu'il y a quand même des familles qui n'ont pas de bol dans la vie. Comme quoi, les non-dits sont bien plus destructeurs (en mode pernicieux) que les conflits ouverts.

C'est en tout cas une belle plongée dans la noirceur familiale, un portrait réaliste et sombre des liens familiaux brisés, d'histoires de vie qui ne peuvent que mal finir. Un roman fort et sombre, à l'ambiance oppressante.

4ème de couverture :

La mort a toujours le dernier mot.

Été 1979. Franck Servin, dix-huit ans, fuit le naufrage du foyer familial pour réviser son bac. Il trouve refuge chez son oncle et sa tante, dans une ferme de la Creuse où, quatre ans plus tôt, son cousin Paul a trouvé la mort sur une route qu'il connaissait depuis l’enfance. Cette tragédie a ouvert une plaie qui ne s’est jamais refermée. Trente ans plus tard, revenu dans la Creuse, là où tout s’est noué, Franck sait qu’il va mourir. Il a quelques heures, quelques jours peut-être, pour laver sa mémoire et raconter comment, cet été-là, le piège du destin s’est refermé sur les siens.

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman. Merci Netgalley et Bragelonne !