Le serpent aux milles coupures de DOA

J’avoue, rien que le nom de l’auteur m’a donné envie de lire ses livres. Ensuite, les bonnes critiques que j’ai lues à son sujet. Je me suis donc lancée avec ce livre, assez court et ô combien prenant. 

Et pourtant... j’ai failli lâcher le livre à cause des premières pages que je trouvais trop violentes. Pas à cause de l'action en cours (sabotage d'une vigne), mais à cause du dialogue d'un agriculteur bourré, raciste et frustré. Le souci ? Une ferme du village a été achetée par un couple dont le mari est noir. Et ça, ça ne passe pas, mais pas du tout. Alors, certes, on connait tous ces petits villages assez hostiles aux étrangers (et par étrangers on comprend toute personne qui n’est pas du village). Il n'est donc pas étonnant de savoir que certaines personnes du village se liguent contre le nouveau propriétaire pour le faire fuir. Mais, je ne sais pas, savoir que la gang de morons sabote les plans, a mis le feu à une grange et taguée la maison avec des insultes suffit à nous faire comprendre la tension qui existe. Pas besoin de laisser "parler" un des racistes pendant 2 pages à grand coup de "nègre".

Sinon, une fois ces pages terminées, on commence à entrer dans l'histoire... et quelle histoire ! Entre le cartel colombien qui cherche à établir un marché en France avec l'aide des Napolitains, une recherche active d'un gars dangereux et armé (le motard), une famille prise en otage, des flics incapables et des gendarmes pas franchement mieux, c'est pas de tout repos ! Alors certains vont trouver que ça fait beaucoup de coïncidences, tout ce petit monde qui se retrouve au même endroit en même temps, mais je suis bon public : si ça donne de l'action, c'est OK pour moi. 

Les personnages sont très bien écrits et j'aurais aimé en savoir plus sur le motard... il va falloir que je lise, selon l'auteur, le folio 539 ! Parce que là, autant on sait pourquoi les autres étaient dans le coin, mais je ne sais toujours pas pourquoi le motard était là et blessé. Ça laisse un petit goût d'inachevé. La critique du système judiciaire est assez virulente, la police, comme la gendarmerie, ne faisant pas grand chose pour aider la famille persécutée et n'ayant aucune idée de ce qui se trame sous leur yeux et le seul enquêteur à peu près décent n'arrête personne... 

Quant à l'écriture, nerveuse et fluide, elle est hyper réaliste (ce qui rend les scènes de violence difficiles à lire).  

Bref, c'est un livre qui se lit vite et bien. J'y ai retrouvé un peu l'ambiance à la Ludlum : beaucoup d'action et de violence, de la testostérone en masse, des femmes quasi inexistantes (sauf pour se faire tuer ou séquestrer)... pour un polar bien prenant !

Le résumé :

A Moissac, un mystérieux motard en fuite perd connaissance dans un lieu qui sert de base à des mafieux napolitains. Lorsqu'il sort du coma, il se retrouve au beau milieu de négociations entre les gangsters et des trafiquants colombiens. Il tue ces derniers, prend la fuite et se réfugie chez des paysans. Le chef du cartel colombien envoie alors un tueur à gages pour venger la mort de son fils.


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