Les bienveillantes

de Jonathan Littell
Gallimard, 2006
912 pages - 25 €

Pourquoi ce livre 

Disons qu’il a été largement cité partout et par tout le monde, principalement pour avoir gagné le Goncourt 2006 et ultimement pour le malaise qu’il a créé du fait que son narrateur est un ancien nazi pas repenti. Je me disais qu’après mon échec à lire un autre auteur Goncourt (Michel Houellebecq), il fallait bien que je redonne une chance à la littérature « noble ». Et puis, par un heureux (?) hasard, j’ai trouvé le livre dans un marché aux puces à 3 € et rien que pour ça, un pavé à 3 €, ça valait la peine non ?

Le résumé 

'En fait, j’aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n'est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n'ai jamais eu besoin, comme certains de mes collègues, d'écrire mes mémoires à fin de justification, car je n'ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien :j'ai fait mon travail, voilà tout ; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j'ai sans doute forcé la limite, mais là je n'étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l'air, le manger, le boire et l'excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif.'

Ce que j’en pense 

Ouf ! J’ai aimé les détails historiques véridiques, j’ai aimé en apprendre plus sur le front de l’Est. J’ai découvert la hiérarchie allemande de « l’intérieur ». J’ai voyagé dans les pays de l’Est et visité de très belles villes. Pour cela, oui, c’est un grand livre, car il vous transport littéralement ailleurs. Vous avez froid et faim, vous avez peur, vous avez envie de vomir. C’est un roman qui ne laisse pas indifférent et pourtant…

Je n’ai pas aimé la longueur de certains passages (sur les différentes langues existantes, bien que cela puisse être intéressant). Je n’ai pas aimé les relations perverses et particulièrement la jouissance du narrateur (de l’auteur?) à les raconter. Je ne conçois pas qu’on puisse prendre du plaisir à lire 50 pages sur un homme qui se masturbe dans une maison vide, chie partout et perd momentanément la raison dans un délire pédo-psycho-homo-masturbatoire. Ça fait un peu beaucoup quand même !

Bref 

J’avais assez hâte de le finir merci ! J’ai réussi à le lire du début à la fin, grâce à son côté historique et la description de cette époque, mais bon sang que j’étais heureuse de le fermer !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

C'est ici que vous pouvez laisser votre bafouille. Au plaisir de vous lire !