Chiens de sang de Karine Giébel

Karine Giébel, que j'ai commencé à lire un peu par hasard, mais que j'ai très vite beaucoup appréciée, est une auteure prolifique. Elle passe du très noir au juste très stressant avec une facilité déconcertante pour mon plus grand plaisir.

Dans ce roman, très court, il est question de chasse... mais le gibier se déplace sur deux jambes, victime de la cruauté d'un groupe de chasseurs blasés de n'attaquer que des animaux.

J'ai eu un choc en lisant le premier chapitre - ou comment se mettre dans la peau de la bête traquée, ressentir son incompréhension devant la violence humaine et sa peur. Sauf que la bête traquée est humaine, dans ce roman de Karine Giébel. Et le gibier, ce sont de pauvres hères, sans famille et sans attaches.

Quant à Diane, ironie du sort ou du prénom, la déesse de la chasse se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et passe de chasseuse d'images à pourchassée.

Forcément, quand on lit Karine Giébel, on sait bien que ça va mal finir, mais là, contrairement aux autres livres que j'ai lus, il y a plusieurs personnages, alors on ne sait pas trop qui va s'en sortir et qui finira en trophée de chasse. Il y a quand même quelques passages qui redonnent espoir, quand le gibier se rebiffe et que les chasseurs tombent dans le piège !

Ce livre est une course, non pas contre la montre, mais contre une bande d'abrutis sanguinaires, de villageois chasseurs pris dans leurs mensonges et les règles implicites du village, une course contre des gens trop riches, pour qui la vie des pauvres n'a pas de valeur, mais qui paient une somme exorbitante pour les chasser. Ce n'est pas aussi noir que certains autres livres de Karine, mais ça vous augmente le stress le temps d'une chasse !

4e de couverture

Ils sont là. Ils approchent.
Aboiements. Tonnerre de sabots au galop...
La forêt est si profonde... Rien ne sert de crier.
C'est le plus dangereux des jeux. Le dernier tabou.
Le gibier interdit...
Le hasard les a désignés. Diane aurait dû rester à l'hôtel, ce jour-là. Au mauvais endroit, au mauvais moment... Quant à Rémy le SDF, s'il a perdu tout espoir depuis longtemps, c'est la peur au ventre qu'il tente d'échapper à la traque.
Ils sont impitoyables, le sang les grise.

Bref

Un livre court à la lecture aussi rapide qu'une chasse, des personnes qu'on aimerait voir pourchassés et d'autres qu'on aimerait voir sauvés, encore une fois Karine Giébel nous prouve son talent pour raconter des histoires à faire dresser les poils !

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