La 7e femme de Frédérique Molay

Fayard (Éditions) (Jan. 12 2007)
468 pages - 15.95 $
Prix du quai des orfèvres 2007


Une fois devient coutume dirait-on... voilà que je lis des polars français en anglais ! Cela fait plaisir de voir que les auteurs français sont traduits en anglais, cela prouve que le polar français se porte bien et qu'il sait attirer des lecteurs de partout. J'ai donc lu ce livre en anglais, grâce à l'éditeur Le French Book qui a comme projet de traduit les livres français qu'ils ont aimés. 

De quoi ça parle ?

La Crim' ne se repose-t-elle donc jamais, même le septième jour ? Sept jours pour faire cesser l'horreur !

Le Quai des Orfèvres comme si vous y étiez : le fameux escalier, les filets de protection, la vétusté des murs… Si ces murs pouvaient parler, ils diraient l'esprit de corps, les tensions qui se nouent, les affaires qui se dénouent… et le combat implacable du patron de la Crim' : course contre le monstre, course contre la montre pour sauver la 7e femme !

Qu'est-ce que j'en pense ?

J'ai aimé la monté en puissance du roman. Au départ une simple enquête pour un meurtre particulièrement horrible. Puis la recherche d'un tueur en série, pour finir par une course contre la montre pour sauver la 7e victime. Le livre se lit rapidement et la lecture est fluide. Le début est particulièrement technique et on participe à la première autopsie comme si on y était (ce qui n'est pas forcément apprécié par tout le monde). Toutes les procédures sont clairement expliquées, que ce soit les procédures médico-légales ou policières. On sent ici un sens aigu du détail et de l'envie / besoin de précision de l'auteure. Cela ravira les amateurs du genre qui trouveront ici une mine de renseignement

Les personnages sont très réalistes, on a vraiment l'impression d'être dans le 36 quai des orfèvres et de faire partie de l'équipe, ce qui est toujours agréable quand on lis un livre. Comme on reste avec l'équipe à toutes les étapes de l'enquête, il est facile de se sentir inclue dans la Crim'. Petit bémol en ce qui me concerne, l'histoire d'amour soudaine et un peu trop enflammée du patron de la crim'. Il me semble qu'un gars qui a réussi à gravir tous les échelons et se retrouve à 38 ans chef de ce célèbre commissariat a un peu plus de plomb dans la tête ou du moins une meilleure maîtrise de ses émotions et ne va pas commencer à rouler des galoches à l'élue de son cœur au bureau... 

J'ai un peu moins aimé également le fait que dès le premier meurtre, la psy du groupe définisse le meurtrier comme un tueur en série qui en a après la figure maternelle. Qu'il en veuille aux femmes, sûrement, vu ce qu'il leur fait subir, mais pourquoi pas son ex prof, ex femme, voisine-qui-le-frustre, etc . ? Cela tombe un peu dans la simplicité ou le cliché des films et des séries dédiées au genre. Alors certes, pour qui lit des polars de temps en temps, c'est très bien fait. Pour qui lit des polars régulièrement, c'est du déjà-vu.

Et un bon point pour l'auteur qui dépeint les flics comme des personnes sensibles qui prennent soin des autres, ce qui n'est pas toujours comme ça. Sirsky est particulièrement aimable, veillant toujours sur tout le monde, mais il est le héros c'est donc pour le mieux, mais les autres flics sont également sympas. Souvent, les flics sont considérés comme des personnes un peu rudes ou froides, pas ici. Je trouve que ça rafraîchissant et peut-être plus réaliste, non?

Bref

Un bon premier roman pour cette auteure, un début de série prometteur, une lecture rapide et prenante, c'est un 3.5/5 pour moi.

Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.

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