Dent pour dent de Frédérique Molay

Fayard (4 mai 2011)
384 pages - 32,95 $
Roman policier



Dent pour dent est la suite du livre La 7e femme. On retrouve (avec plaisir) le chef de groupe, Nico Sirsky, et sa famille, bien que moins présente dans ce roman. J'ai la chance de pouvoir recevoir les livres de l'éditeur The French Book qui ont comme principe d'éditer les livres qu'ils aiment. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est donc grâce à eux - et en anglais - que je découvre les auteurs de la relève ou plus connus de France !

Mais quelle est l'histoire ?

Le commissaire Nico Sirsky, chef de groupe au 36, quai des Orfèvres, se remet de sa blessure par balle, intervenue trois mois plus tôt alors qu'il arrêtait un terrible tueur en série (Cf. La 7eFemme). Aux côtés de Caroline, son nouvel amour, et de son fils Dimitri, il connaît enfin le bonheur d’une vie équilibrée. Tandis qu’il rejoint le 36, un groupe de dentistes se réunit à l’Université Descartes-Paris 5, pour une séance de dissection. Dans la bouche parfaitement entretenue de son sujet, l’un d’eux remarque un plombage grossier, sous lequel on découvre bientôt un étrange message : « On m’a tué. » Appelée sur place, l’équipe de Nico Sirsky relève d’emblée une incohérence : l’homme, un ancien pharmacien nommé Bruno Guedj, mort par arme à feu d'après le rapport de police, n’a pu que se suicider, puisque le meurtre interdit tout don de corps à la science. Que signifie dès lors ce message? Canular, ou meurtre déguisé ? Le procureur de la République décide de confier l’affaire au juge Alexandre Becker, qui forme un tandem performant avec Nico Sirsky. Lorsqu'ils comprennent que le pharmacien était harcelé jusque dans son officine, les deux hommes acquièrent une certitude : le message dans sa dent était une bouteille à la mer... Mais pourquoi cette mise en scène ? De révélation en révélation, ils vont mettre au jour une terrible machination au coeur de l'Hôpital Saint-Louis, un des plus performants pour le traitement du cancer...

Et pourquoi lire ce livre

Autant le dire de suite, j'ai préféré ce livre que je trouve de meilleure qualité que le premier tome. Et en quoi est-il meilleur me direz-vous ? J'ai trouvé qu'il était mieux maîtrisé. L'histoire que je trouvais un peu facile dans La 7e femme, est plus compliquée ici. Il y a plus de recherche dans l'originalité. Il faut dire que le message "on m'a tué" dans la dent d'une tête coupée, c'est assez original, merci !

J'ai apprécié également que le mystère de la disparition de l'ex de Sirsky soit élucidé.  Elle disparaît à la fin de La 7e femme et on se demande ce qu'elle est devenue (même si son personnage devient vite secondaire et que sa disparition permet à Nico de se plonger dans sa liaison avec Caroline). On reconnait d'ailleurs bien-là le souci du détail de l'auteure. 

Parlons détails, Dent pour dent en est truffé, c'est une force de Frédérique Molay qui sait nous fournir un maximum de détails sans que cela alourdisse le récit. On suit et comprend très bien l'enquête, les différentes procédures qu'elles soient liées aux autopsies ou aux relations entre les différentes branches de la justice. Ce souci du détail me permet de comprendre le système français, bien plus complexe que je pensais. Pour ceux qui ont vu l'excellente série Engrenages (ou Spiral au Canada), on retrouve la même ambiance, la même convivialité, la même qualité du détail. J'ai aussi beaucoup aimé découvrir le paysage de Paris et les passages secrets (de Polichinelle ?) des bâtiments. 

L'équipe est toujours aussi sympathique, les personnages toujours aussi humains. On suit leur évolution, comme si on faisait partie de l'équipe. Untel vient d'être papa, l'autre cherche ses cadeaux de Noël. C'est agréable, comme lorsqu'on prend des nouvelles d'amis qu'on n'a pas vu depuis quelques temps. La famille de Nico est moins présente et plus concentrée sur son fils et sa compagne Caroline (on les retrouve quand même autour d'un bon souper), mais cela ne gêne pas, c'est la suite logique, après la présentation des personnages dans le premier livre. 

Bref

Un récit qui se lit très vite, une qualité du détail qui nous donne l'impression d'être au coeur de l'enquête, une équipe toujours aussi sympathique qu'on a plaisir à retrouver, c'est un 4/5 pour moi. 


Avertissement : Un e-galley de ce titre m'a été fourni par l'éditeur. Aucune critique n'a été promise et la chronique ci-dessus est une critique non biaisée du roman.

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