Interview: Lee Battersby, auteur de The Corpse Rat King

Lee Battersby est un gars vraiment drôle. J'avais lu et chroniqué son livre The Corpse Rat King et l'avait trouvé très drôle, j'ai donc été très optimiste quant à l'humour de l'auteur. Ensuite, je suis allée sur son blog et ne pouvais pas arrêter de rire. Il est plein d'esprit et a une prédiction vraiment effrayante et bizarre pour notre monde. Alors s'il vous plaît, merci d'accueillir Lee Battersby !


- Voulez-vous nous en dire un peu plus sur vous? 

Je suis un gros gars australien dans la mi-quarantaine. Ancien comique de stand-up, caricaturiste, entraîneur de tennis, fonctionnaire et veuf. Actuellement un administrateur des arts, marié à une auteure, avec 2 enfants fous et trois enfants  bonus tout aussi fous. Je suis en amour avec le Goon Show, Lego, les Daleks, le club de football de Nottingham Forest, et les émissions britanniques de comédie. Ma musique préférée comprend Madness, They Might Be Giants, les White Stripes, Butthole Surfers, David Bowie, Alice Cooper et à peu près tout ce qui est ska (Je le savais que c'était un gars très cool!). J'ai eu un peu moins de 80 nouvelles publiées, j'ai gagné une poignée de récompenses, j'ai un roman pour les enfants à venir au début de 2015 et je tuerais toutes vos grands-mères pour avoir une chance d'écrire à plein temps pour une vie. 

- J'ai trouvé que The Corpse Rat King était un livre sur les voyages initiatiques (à la fois pour Marius et Gerd), ai-je eu raison ? Vouliez-vous transmettre un message ? 

The Corpse Rat King est né d'une conversation que j'ai eue avec un autre auteur sur notre dégoût mutuel pour ces livres vaguement arthuriens de fantasy médiévaux où tout est beau et propre et tout les personnages semblent avoir découvert le shampooing cinq cents années plus tôt et personne ne semble jamais vraiment avoir la dysenterie ou la gale ou le rachitisme et les héros ont toujours la mâchoire carrée et noble et bla bla *vomir*. En partant, je voulais juste me moquer de ces romans en faisant un livre plutôt scrofuleux avec un héros lâche, gourmand et sournois. C'est d'après moi ce que la plupart des gens sont, quand ils ont le choix entre l'auto-préservation et faire un peu d'argent ou sacrifier tout pour un nébuleux, inconnaissable «plus grand bien». 

Une fois que vous commencé à écrire, bien sûr, les règles narratives prennent en charge la suite : vous ne pouvez pas avoir un roman uniquement sur ​​la fuite et ne pas s'engager avec une intrigue. Tôt ou tard, Marius aurait à faire face aux exigences de l'histoire. Et autant je voulais que Gerd soit un objet de dérision bien mérité et de mépris, j'ai fini par l'aimer. Je n'ai donc pas pu me résoudre à écraser son visage dans la boue sur 250 pages. Ça c'est, bien sûr, après l'avoir tué dès le début... 

En ce qui concerne un message, non, je n'avais pas l'intention de donner à mes lecteurs une grande leçon de morale. J'ai fait suivre une série d'événements et mes inclinations naturelles comme conteur m'ont conduit à travers eux. S'il ya un message dans les livres, c'est le résultat de mes inclinations personnelles qui ressortent dans l'écriture plutôt que toute tentative de définir un grand thème. 

- Vous avez écrit une suite Marching Dead. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur elle? 

Marching Dead a été publié par Angry Robot Books en Octobre 2013. Il se déroule quelques années après les événements de The Corpse-Rat King. Marius a tenu sa promesse de s'installer avec Keth et de laisser sa vie de petite délinquance. Ils vivent ensemble dans une petite maison dans un village de campagne. Puis la mort enlève Keth, Gerd et Granny apparaissent de leur propre chef et Marius est entraîné dans un voyage pour récupérer Keth, sauver le monde et résoudre le mystère de la raison pour laquelle les morts ont cessé de mourir. C'est profane, scatologique, furieux et, espérons-le, franchement drôle. 

- Prévoyez-vous d'autres livres avec Marius et Gerd? 

Mon contrat avec Angry Robot était pour deux livres. Ils ont été livrés et on ne parle pas d'un troisième, donc oui, je dirais que c'est tout pour Marius et Gerd pour le moment. Le second livre conclue sur une bonne fin pour tout le monde, alors je suis d'accord avec ça. 

- Quels sujets sont plus difficiles à écrire? 

Tout sujet qui a une grande résonance émotionnelle pour l'écrivain peut être extrêmement difficile à présenter de manière efficace, car il peut être difficile de maintenir la distance objective nécessaire au récit. Si vous êtes pris entre le bien et le mal du sujet ou essayez trop dur de pousser les conséquences émotionnelles sur votre lecteur, vous courez le risque de distancier le récit trop loin de l'histoire et chaque fois que vous faites cela, vous invitez le lecteur loin de l'histoire aussi. Dès que le lecteur s'arrête  de croire en l'histoire que vous dites, vous avez perdu. 

- À quels événements assisterez-vous dans les prochains mois? 

Je suis plutôt isolée, vivant non pas tant dans la capitale la plus isolée du monde, mais à 80 kilomètres de la capitale la plus isolée au monde, donc je ne participe pas à beaucoup d'événements. Je participe à Crimescene WA, une convention d'écriture de polar de l'ouest Australie, en Octobre et j'essaie de me rendre à un jour ou deux de la Writers Festival à Perth chaque année, mais c'est tout. Les finances ne me permettent pas de déplacement plus grands: les événements Worldcons ou tenus dans plus à l'est de l'Australie ne sont tout simplement pas à l'ordre du jour et voyager à l'étranger n'est pas une option sur mon revenu. J'ai eu quelques incursions au cours des années, mais pour le moment nous sommes sur un seul revenu, alors ce n'est pas probablement pas avant un certain temps. 

- Que lisez-vous en ce moment? 

Je suis en train de lire un ridiculement gros tas de romans graphiques de la nouvelle bibliothèque qui a ouvert récemment dans notre région. *touche le haut de la pile* Livre suivant: Sandman Mystery Theatre: The Face & the Brute. Généralement, j'aime les livres sur les vraies histoires de la criminalité, des histoires cachées et des biographies d'énergumènes obscures et quand il s'agit de fiction, je penche plutôt pour des auteurs au genre multiple comme Jonathan Lethem et China Meiville. J'ai apprécié beaucoup de romans policiers récemment aussi. 

- Qu'est-ce que vous recherchez dans un bon livre? Y at-il quelque chose qui va vous faire laisser un livre inachevé ?   

J'aime une intrigue. J'aime des personnages en action. Les rêverie sans fin ou les méditations profondes sur la nature fragile de l'expression intérieure ne sont pas vraiment mon truc. J'aime le sentiment que tous les personnages, les antagonistes inclus, travaillent vers un but auquel ils croient: personne n'est juste mauvais pour le plaisir d'être mauvais ou bon simplement parce que leur armure est brillante. Joe Abercrombie est un maître en la matière: chaque personnage est une combinaison de la confiance en soi et son propre intérêt et par conséquent, ils sont crédibles comme pas possible. 

Si la narration casse ma crédulité; si les personnages commencent à agir bêtement tout simplement parce que d'un coup l'intrigue l'exige; si les lois de la physique et ses conséquences sont supprimées; si les personnages dans les pages sont en carton ou des super-héros prédécoupés ou des microphones transparents pour les croyances personnelles de l'auteur; si le livre est tout simplement pleinement ennuyeux, alors oui, vous me perdez. 

- Si vous pouviez revivre un livre pour la première fois, lequel choisiriez-vous? 

Le Seigneur des Anneaux je pense. Je l'ai lu quand j'avais dix ans et j'étais tellement époustouflé que je  l'ai lu chaque année jusqu'à ce que j'arrive à la vingtaine. Je n'avais jamais rien lu d'une telle ampleur, avec des personnages qui vivent de façon si pleine de vie sur la page et une histoire d'une telle importance et signification. J'ai lu très peu de livre depuis qui lui arrive à la cheville en portée et en pure majesté. 

- Quelle est la prochaine étape pour vous ? 

J'ai un roman pour enfants appelé Magit and Bugrat sortant chez Walker Books au début de 2015. Il s'agit d'une jeune fille qui vit dans un cimetière sans sorties ni entrées et comment elle se débrouille quand la cigogne laisse tomber un bébé dans sa vie. Ce livre est facilement la plus triste et, je l'espère, la plus belle chose que j'ai écrit. Et je suis en train de terminer la première ébauche d'une histoire surnaturelle sur un aspect de la personnalité du diable qui a été éliminé pendant la Chute et qui a atteint un niveau d'humanité qui lui permet de vivre parmi les humains et ce qui arrive quand le diable commence à réabsorber ses aspects manquants dans une tentative de remonter au Ciel. Un sujet intéressant pour un athée à vie comme moi parce que, pour moi, j'utilise le personnage de quelqu'un d'autre pour raconter mon histoire, mais je ne ressens aucune pression à respecter la création de l'auteur original, donc je réécris des icônes religieuses très importantes à ma propre façon. 

Dans la série "à bas les questions sérieuses"

- Le livre que vous apporteriez sur une île déserte

Outre un livre sur la façon de construire des bateaux? Si je pouvais choisir un livre de non-fiction et un livre de fiction, ce serait "Necropolis: Londres et sa mort" par Catherine Arnold, un regard sur l'histoire  funéraire et mortuaire d'une des plus grande ville au monde et qui est tout simplement débordant de faits et de possibilités narratives pour mon imagination et "The Scar" par China Meiville, mon premier livre lu de cet auteur et encore un livre préféré: riche en images, imagination et un pure * ton * qui est un point de référence constant j'essaie d'atteindre. 

- Votre méchant préféré ? 

Je n'ai pas vraiment de méchant préféré. Je pense que les gens sont leurs propres méchants et tout antagoniste qui ne suscite pas au moins un moment de sympathie à un moment donné est juste un sac de boxe en deux dimensions. Prenez un personnage comme Black Dow, de la série Première Loi de Joe Abercrombie et "Les Héros". Il * devrait * être, un être odieux vile, mais il est placé devant des alternatives tellement pires que, aussi répréhensible soit-il, vous pouvez voir pourquoi il joue le jeu qu'il joue et ce que cela signifie pour sa culture s'il tombe. C'est l'essence même d'un grand caractère, celui qui transcende les simples dichotomies bon/mauvais. 

- Le héros que vous auriez voulu avoir créé? 

Oh, mon Dieu. Je suis encore en train de créer le mien. Je ne pense pas avoir jamais désiré avoir créé la création de quelqu'un d'autre, mais il y en a quelques-uns avec lesquels je voudrais travailler le long du chemin. Il y a un tas de personnages de bandes dessinées pour lesquels j'adorerais écrire : Hellboy, Daredevil, Wonder Woman, Hellcat, Strontium Dog... une grosse longue liste qui semblerait ridicule si je les écrivais tous à la fois. J'ai écrit pour Doctor Who, ce qui était la plupart du temps amusant. 

- J'ai vu sur votre blog que vous avez une BattBio, une BattBiblio ... avez-vous une Battmobile aussi ? 

Non, mais j'ai un Battersblog et un Batthaim! C'est juste une de ces petites choses excentrique et intéressante que permet le fait de se coltiner un nom comme Battersby: la première syllabe peut être attaché à un certain nombre de concepts et être réclamé pour moi-même. C'est une petite chose décalée avec laquelle jouer pour ma présence sur le web, pour aider à attacher mes pages. 

- Avez-vous plus d'informations à propos de la prochaine invasion du monde par des dinosaures en armure Lego Dalek?  

Pour ma part, je souhaite la bienvenue à nos nouveaux suzerains Dalekosaurus en plastique.

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